Bactéries pouvant provoquer des infections transmissibles qui atteignent le cerveau et la moelle épinière et dont l’issue peut être rapidement fatale, les méningocoques touchent principalement les jeunes enfants de moins de 5 ans et les adolescents, voire les jeunes adultes, rappelle la Haute autorité de santé (HAS). Les nourrissons de moins d’un an y sont particulièrement vulnérables. Et quand elles ne sont pas mortelles, ces infections peuvent entraîner des séquelles invalidantes. Or, selon les dernières données de Santé publique France, leur circulation a augmenté depuis la fin de la crise sanitaire, avec la levée des mesures barrières : de 72% entre 2022 et 2023, avec 560 cas enregistrés. « Ces chiffres sont supérieurs aux niveaux atteints les années antérieures à la pandémie de Covid-19 », s’inquiète la HAS. Cette hausse s’accompagne de l’évolution d’une répartition des 5 sérogroupes (A,B,C, W et Y). Si le B demeure majoritaire, les sérogroupes Y et W ont beaucoup progressé chez les nourrissons et les jeunes, les souches du sérogroupe W étant très virulentes et entraînant une mortalité « deux fois plus élevée » que les deux autres.
3 groupes de population ciblés
Afin de mieux protéger la population, la HAS a fait évoluer ses recommandations en termes de vaccination. Actuellement, celle-ci n'est obligatoire que chez les enfants de moins d'un an pour le sérogroupe C et vivement recommandée pour le B. Elle préconise ainsi de rendre obligatoire la vaccination contre les sérogroupes A,C,W et Y chez tous les nourrissons de moins d’un an selon un schéma vaccinal à deux doses d’un vaccin tétravalent (à 6 mois puis à 12 mois). Pour les adolescents, elle se prononce pour un schéma à une dose administrée entre 11 et 14 ans (qu’ils aient déjà été vaccinés ou non) et pour un rattrapage chez les 15-24 ans.
Obligation vaccinale restreinte aux nourrissons de moins d'un an contre le sérogroupe B
Concernant le sérogroupe B, la HAS limite l’obligation de vaccination pour les nourrissons de moins d’un an, catégorie de population pour laquelle il reste majoritaire. Elle établit un schéma vaccinal à trois doses, à 3 mois et à 5 mois, suivies d’une dose de rappel à 12 mois.Mais du fait d’une incidence beaucoup plus faible chez les 11-24 ans et « l’absence d’efficacité du vaccin à conférer une protection indirecte aux populations non vaccinées », elle ne recommande pas de l’élargir aux adolescents et jeunes adultes.
Pour rappel, depuis août 2023, les infirmiers sont autorisés à prescrire et administrer l’ensemble des vaccins du calendrier vaccinal, en plus des vaccins contre la grippe saisonnière, aux personnes âgées de 11 ans et plus.
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