Profession de santé la plus représentée en Occitanie, avec pas moins de 14 000 professionnels en exercice sur le territoire, leur mobilisation représente « un atout considérable » dans la réussite de cette campagne, « car rien de plus simple que de trouver un-e- infirmièr-e- pour un vaccin », estime Jean-François Bouscarain, président de l’Union Régionales des Professionnels de Santé (URPS) Infirmiers Libéraux d’Occitanie. Car les infirmiers sont désormais «autorisés à administrer sans prescription médicale préalable pas moins de 15 vaccins présents au calendrier vaccinal des individus âgés de plus de 11 ans».
"Premiers de cordée"
Pour faciliter la campagne de vaccination et encourager la population, les professionnels se sont adaptés d'après Jean-François Bouscarain : «de nombreux cabinets infirmiers ont par exemple mis en place des permanences spécifiquement dédiées à la vaccination».
«Depuis les premières campagnes antigrippales et les premiers jours de l’épidémie de Covid-19, les infirmiers libéraux ont fait partie des premiers de cordée. Maintenant que la vaccination est organisée et mise en œuvre, il aurait étéimpensable que les infirmiers libéraux n’y participent pas. Cela, en reconnaissance de nos compétences certifiées sur le champ vaccinal et de notre accès direct à la population, sur tous les bassins de vie», souligne encore le président de l’Union Régionales des Professionnels de Santé (URPS) Infirmiers Libéraux d’Occitanie, rappelant que les IDEL comptent parmi les professionnels de santé les plus représentés sur l’ensemble du territoire.
Que disent les chiffres ?
Les chiffres de la campagne de l’an dernier témoignent d’un recul net de 4,4 points par rapport à l’année précédente : de 51,5% en 2022-2023 le taux de vaccination est en effet passé à 47,1% en 2023-2024. Une baisse particulièrement marquée chez les moins de 65 ans « à risque », avec un recul de 6,2 points. Tout cela, bien loin des objectifs de 75% fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour cette catégorie de population. «Dans le cadre de la campagne de la double vaccination antigrippale et anti-Covid qui démarre actuellement, nous encourageons donc nos patients, en particulier les plus fragiles, à se faire vacciner car, hélas, ces virus tuent encore en 2024», insiste Jean-François Bouscarain.
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