La pratique avancée répond à un cadre de formation et d'exercice précis. C'est ce que rappelle l'UNIPA dans un communiqué publié le 25 mai, en réaction aux annonces du gouvernement. Le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention a en effet notamment annoncé, lors des Assises de la Pédiatrie, la création d’une mention « Santé des enfants » en pratique avancée, qui viendrait rejoindre les 5 mentions déjà existantes. Celle-ci est prévue pour la rentrée de septembre 2027 au plus tard. Une annonce qui est intervenue alors que les infirmiers de puériculture (IPDE) sont, eux, encore en attente d’une refonte de leur référentiel, qui n’a pas évolué depuis 1983.
Une annonce qui passe mal
«Devant ces éléments, l’UNIPA souhaite rappeler le cadre de la pratique avancée», note l'organisation dans son communiqué. «Celle ci nécessite l’obtention d’un grade master comprenant 3600 heures de formation universitaire, permettant l’acquisition de compétences élargies indispensables à la prise de décision complexe et à un exercice autonome, ne se limitant pas à un domaine de spécialité. Les infirmières puéricultrices sont une spécialité précieuse et peu reconnue, cependant leur formation et leur exercice ne répondent pas aux critères de la pratique avancée établie en France, centrée sur la clinique et les parcours de santé».
«L’UNIPA porte depuis plusieurs mois un projet de refonte de mentions, dans lequel les soins aux enfants ont entièrement été intégrés, dans le respect des standards internationaux, et surtout des besoins populationnels. Ces derniers doivent rester le point cardinal de toute décision», souligne encore l'organisation syndicale qui regrette également l'absence de concertation des organisation représentant les Infirmiers en Pratique Avancée lors de ce processus. «La pratique avancée ne peut être parcellaire et doit rester une profession à part entière au sein de la discipline», assure-t-elle.
«Nous restons à la disposition tant des infirmiers spécialisés que du Ministère de la Santé sur ces sujets. Il semble également essentiel d’ouvrir les discussions avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche», conclut l'UNIPA.
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