Les sénateurs ont néanmoins limité le recours à cette technique, après un court débat.
Actuellement, le DPI est strictement réservé aux couples ayant une forte probabilité de donner naissance à un enfant atteint d'une maladie génétique grave. Il s'agit d'éviter la naissance d'un enfant potentiellement malade mais il est impossible de procéder à une sélection d'embryons dans un but thérapeutique pour un tiers.
Avec cette disposition introduite par les députés en décembre, il sera désormais possible de sélectionner un embryon compatible au niveau du système immunologique (HLA) avec son grand frère ou sa grande soeur malade, en vue d'une greffe, après le prélèvement des cellules du sang de cordon.
Cette possibilité sera limitée aux seuls cas où le pronostic vital d'un enfant, menacé par une maladie génétique incurable entraînant la mort "dès les premières années de la vie", peut être amélioré "de façon décisive" par l'application d'un traitement rendu possible par le DPI.
En outre, il est précisé que, dans ce cas, le DPI aura pour seul objet de permettre l'application d'une thérapeutique sur un enfant déjà né et malade, qui "ne porte pas atteinte au respect de l'intégrité du corps de l'enfant né du transfert de l'embryon" ainsi sélectionné.
La réalisation d'un DPI dans ce but thérapeutique sera soumise à l'autorisation de l'Agence de la biomédecine, qui devra présenter dans son rapport annuel d'activité un bilan d'application de cette mesure.
UNE LIMITE À CETTE INDICATION
Les sénateurs ont néanmoins apporté une précision, par le biais d'un amendement de la commission des affaires sociales, qui limite le recours à cette extension de DPI pour identifier un embryon compatible.
L'amendement empêche un couple qui aurait un lot d'embryons issus d'une fécondation in vitro (FIV) tous incompatibles avec leur premier enfant malade, mais indemne de la maladie, de réaliser une nouvelle FIV et un nouveau DPI.
Cette disposition vise à éviter les abus de recours à cette technique.
La sénatrice Anne-Marie Payet (centriste, Le Réunion) s'est opposée à cette réforme qu'elle juge "eugénique". "Un être humain doit être voulu pour lui-même et non pour sa capacité de soigner un tiers", a estimé Anne-Marie Payet./co
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Bioéthique : les sénateurs ont approuvé l'autorisation des
Publié le 11/06/2004
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Source : infirmiers.com
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