Les pouvoirs publics, les sociétés savantes, les professionnels de santé et les patients doivent continuer "à coordonner [leurs"> efforts", a estimé lors d'une conférence de presse le Pr Philippe Godard (CHU de Montpellier, Hérault), vice-président de la Société de pneumologie de langue française (SPLF), qui a participé à l'élaboration du plan asthme, ainsi qu'à l'organisation de ce colloque, avec l'association Asthme & Allergies, notamment.
Si le plan asthme a permis de faire des progrès, il reste encore à réduire le coût socio-économique de l'asthme lié au mauvais contrôle de la maladie, améliorer la prise en charge de l'asthme par la corticothérapie orale ainsi que le suivi des patients en les informant mieux et en développant la formation des médecins, a-t-il souligné.
Il faut également mieux prendre en compte la composante allergique de l'asthme en particulier chez les enfants et les adultes jeunes. C'est pourquoi la SPLF a saisi l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes) pour que soient élaborées des recommandations sur ce sujet.
Un deuxième plan gouvernemental consacré à l'asthme devrait être lancé, a laissé entendre le Pr Philippe Godard à APM Santé, ajoutant que la SPLF travaille également sur un plan BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) à la demande de la Direction générale de la santé (DGS).
L'importance de l'asthme a d'ailleurs été réaffirmée dans la loi de santé publique votée en août dernier, a rappelé Yves Coquin, directeur adjoint à la DGS, rappelant qu'un objectif précis a été inscrit : une réduction de 20%, d'ici à 2008, de la fréquence des crises d'asthme nécessitant une hospitalisation,
"Beaucoup reste à faire pour améliorer la prise en charge", a-t-il reconnu sans donner d'indication sur un éventuel deuxième plan d'actions gouvernemental.
Parmi les autres "enjeux de demain", Yves Coquin a cité l'application des recommandations, l'évaluation de leur impact sur la mortalité et les morbidités, le renforcement de la formation des médecins notamment sur les nouvelles pratiques pédagogiques, le développement de l'éducation thérapeutique, le soutien à des programmes novateurs en direction notamment des adolescents et la poursuite des actions de prévention contre le tabagisme passif et les allergènes.
Le directeur adjoint à la DGS a également noté que, même si le nombre de décès par asthme a tendance à diminuer depuis 2000, le taux en France reste parmi les plus élevés d'Europe.
La prise en charge de l'asthme aigu grave aux urgence "constitue toujours un objectif", a-t-il ajouté, le Pr Philippe Godard abondant dans son sens en soulignant que le passage aux urgences, souvent révélateur d'une mauvaise observance du traitement, fournissait l'occasion d'inviter les patients concernés à participer à des programmes d'éducation thérapeutique.
Quant aux projets d'accueil individualisé (PAI) à l'école des enfants asthmatiques, il semble notamment que l'autorisation de l'utilisation des bêta-2 mimétiques soit "passée dans les moeurs", a commenté le Pr Godard.
Le plan asthme est articulé autour de cinq objectifs, rappelle-t-on. Outre l'amélioration de la qualité des soins, figurent le développement de l'information sur l'asthme, le développement de l'éducation thérapeutique, l'amélioration de la prévention et de la prise en charge des asthmes professionnels et la surveillance de l'asthme et de ses facteurs de risque./ld/mr
INFOS ET ACTUALITES
Bilan du plan asthme 2002-2005 : la prise en charge doit encore être améliorée
Publié le 13/12/2004
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Source : infirmiers.com
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