Alors que la variole du singe, ou Monkeypox, continue de se répandre, l'Organisation Mondiale de la Santé a annoncé la tenue d'un comité d'urgence qui aura pour mission de déterminer si la situation représente une urgence de santé publique.
Moins d’une semaine après avoir appelé
les États à contrôler la flambée
de variole du singe, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a jugé mardi, lors d’une conférence de presse, que la diffusion de l’épidémie était inhabituelle et préoccupante
. Depuis début mai et la détection de la maladie au Royaume-Uni, près de 1 600 cas confirmés ont été comptabilisés dans 39 pays, dont 32 où elle n’est pas endémique.
Une réponse coordonnée essentielle
La situation nécessite une réponse coordonnée
, a-t-il insisté. Et d’annoncer la convocation d’un comité d’urgence de l’OMS le 23 juin prochain qui déterminera si le virus représente une urgence de santé publique de portée internationale
. Sera également évoquée la possibilité de modifier le nom du virus, le Dr Tedros promettant des annonces dès que possible
sur le sujet. Si la priorité demeure d'aider les pays à contenir la transmission et à stopper l'épidémie
par des moyens éprouvés
comme la surveillance, la recherche des contacts et l'isolement des patients infectés
, l’OMS ne recommande toujours pas, à ce stade, une vaccination de masse. Toute décision d'utiliser ou non des vaccins doit être prise (...) sur la base d'une évaluation des risques et des avantages, au cas par cas
, a-t-elle fait savoir. Le Dr Tedros a toutefois estimé essentiel que les vaccins soient disponibles équitablement là où ils sont nécessaires
et précisé que son organisation travaillait avec ses Etats membres et partenaires pour mettre au point un mécanisme d'accès équitable aux vaccins et aux traitements.
L'Europe, "épicentre" de l'épidémie
L'Europe reste l'épicentre de cette vague en pleine expansion, 25 pays ayant signalé plus de 1 500 cas, soit 85% du total mondial
, a depuis alerté Hans Kluge, le directeur de l'OMS Europe lors d'une conférence de presse, mercredi 15 juin. Depuis le 18 mai, 900 de l'ensemble des cas recensés l’ont été en Europe. L'ampleur de cette épidémie présente un risque réel : plus le virus circulera longtemps, plus il étendra sa portée et plus la maladie s'implantera dans les pays non endémiques.
Cette directive intervient alors que la Commission européenne et le laboratoire danois Bavarian Nordic ont annoncé, mardi, la conclusion d’un contrat sur l’achat et la fourniture de 109 090 doses de vaccins, pour le compte des pays européens. Les vaccins seront mis à disposition des États membres de l’Europe ainsi qu’à celle de l’Islande et de la Norvège, les premières livraisons étant attendues d'ici fin juin pour les pays prioritaires, suivies d’acheminements entre juillet et mi-août. Pour rappel, les autorités sanitaires françaises ont diffusé au mois de mai des consignes à destination des professionnels de santé
relatives à la surveillance et la prise en charge de la maladie.
La Rédaction d'Infirmiers.com avec l'AFP
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