Faut-il étendre la vaccination contre la variole du singe aux homosexuels ? La Haute Autorité de Santé (HAS) a été saisie par le ministère de la Santé afin de répondre à cette question, alors que la maladie touche essentiellement des hommes ayant eu des rapports sexuels avec d’autres hommes.
La question d’un élargissement à ces populations a notamment été soulevée par des associations LGBTQI+ et par des professionnels de santé. Parmi nos voisins, le Royaume-Uni recommande déjà la vaccination des hommes ayant eu des rapports avec d’autres hommes à risque.
Pour rappel, en France, la HAS, dans un avis rendu à la fin du mois de mai, préconise actuellement une stratégie vaccinale réactive
consistant à vacciner en priorité les adultes cas contacts à risque. Une recommandation qu’elle a par la suite complétée en se positionnant sur la stratégie à adopter pour les primo-vaccinés et les enfants . Son avis sur la vaccination des homosexuels pourrait, lui, être rendu dans les prochains jours. De son côté, l’Agence Régionale de Santé (ARS) d'Ile-de-France a annoncé mardi sur son site l'ouverture progressive de neuf lieux de vaccination post-exposition (au sein des hôpitaux de Paris) d'ici au 11 juillet. Le ministère de la Santé a, quant à lui, mis à disposition des professionnels de santé une fiche d'information explicitant la conduite à tenir devant une personne susceptible d'être atteinte de la maladie (diagnostic, prise en charge...).
Des cas en augmentation partout dans le monde
Cette annonce intervient alors que le nombre de cas de Monkeypox continue d’augmenter, aussi bien en France que dans le reste des zones non-endémiques où la maladie s’est récemment propagée. Selon le dernier bulletin de Santé Publique France publié le mardi 5 juillet, 577 cas avaient en effet été confirmés, dont 387 rien qu’en Ile-de-France. Parmi les personnes atteintes, l’agence comptabilise 3 femmes et 1 enfant. Dans le reste du monde, l'Organisation Mondiale de la Santé enregistrait 4 500 cas en Europe le 1er juin, soit une augmentation de 55,9% par rapport au décompte réalisé 8 jours plus tôt, qui faisait état de 3 413 cas. En tout, ce sont 5 322 cas qui ont été confirmés dans le monde, la variole du singe touchant désormais 53 pays. La maladie, qui guérit généralement d’elle-même au bout de deux ou trois semaines, n’aurait jusqu’à présent causé qu’un seul décès, selon l’organisation, qui a toutefois appelé à une surveillance renforcée.
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