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SANTÉ PUBLIQUE

Vaccination : les Français bons élèves, mais peuvent encore mieux faire

Publié le 22/04/2024

Le niveau de vaccination des Français a progressé en 2023 mais «doit encore s'améliorer» contre certaines infections, notamment celles en recrudescence comme la rougeole, selon un bilan publié par Santé publique France lundi 22 avril, début de la semaine européenne de la vaccination.

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Chez les nourrissons, l'agence sanitaire note «des progressions importantes de couverture vaccinale pour des vaccinations nouvellement recommandées». Contre le méningocoque B, près de 75% des nourrissons nés en 2023 ont reçu au moins une dose à huit mois, contre près de 49% des bébés de 2022. Contre le rotavirus, l'un des responsables de la gastro-entérite, environ un tiers des nourrissons nés en 2023 - première cohorte pour laquelle la vaccination est recommandée - a reçu au moins une dose à 8 mois, précise SpF.

Pour les vaccinations obligatoires du nourrisson, les couvertures sont globalement élevées, mais progressent insuffisamment contre la rougeole, toujours sous l’objectif de 95%. Au vu de «la recrudescence de maladies évitables telles que la rougeole» et la venue de millions de visiteurs étrangers lors des Jeux olympiques, «il est particulièrement nécessaire (...) de renforcer le rattrapage vaccinal de tous les enfants, adolescents et jeunes adultes nés après 1980 qui n’auraient pas reçu un schéma complet à deux doses», plaide l'agence.

Recrudescence de coqueluche en France, appel à la vigilance

L'agence sanitaire avait toutefois alerté, vendredi 19 avril, sur «une nette augmentation du nombre de cas groupés» de coqueluche : une quinzaine de cas groupés ont été rapportés dans huit régions de métropole depuis début 2024, contre deux dans la seule Ile-de-France sur toute l'année 2023. «Au premier trimestre, une quinzaine de clusters, majoritairement en collectivité (écoles maternelles, primaires, halte-garderies et maisons maternelles) mais aussi familiaux, et totalisant 70 cas ont été signalés», selon un document diffusé jeudi 18 avril au soir sur son site internet.

Comme la «reprise de la circulation de la bactérie en communautaire pourrait s’intensifier dans les prochains mois», Santé publique France souligne que «la vigilance reste de mise, avec la nécessité de renforcer la sensibilisation de la population à cette maladie et ses modalités de prévention», vaccination en tête.

Si le nombre de cas de coqueluche a fortement diminué depuis l’introduction du vaccin, «la bactérie continue de circuler» et touche davantage les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés, ainsi que les adolescents et adultes ayant perdu la protection vaccinale, notamment par insuffisance de rappels.

La vaccination contre la grippe et le Covid-19 reste insuffisante 

Chez les adultes, les couvertures vaccinales contre la grippe et le Covid-19 «restent insuffisantes chez les personnes à risque». Un peu plus de la moitié des 65 ans et plus (54%) ont été vaccinés contre la grippe dans la saison 2023-2024, soit 2,2 points en moins qu'un an auparavant, et un peu plus d'un quart (25,4%) des moins de 65 ans à risque de forme grave, soit 6,2 points en moins. Contre le Covid, seul un tiers des 65 ans et plus ont été vaccinés. Ce bilan 2023 ne comprend pas les données de vaccination contre les infections à papillomavirus humain (HPV), qui seront ajoutées «prochainement».

Chez les adolescents, la proportion de vaccinés contre le méningocoque C a fortement augmenté en 2023, à 48% contre 43,8% en 2022.

Plus de 8 personnes sur 10 favorables à la vaccination 

Autre enseignement : l'adhésion à la vaccination s'est «stabilisée» en France métropolitaine «à un niveau élevé»: plus de 8 personnes sur 10 sont favorables à la vaccination en général, selon Santé publique France.

Cette proportion (83,7%) apparaît «globalement stable» par rapport à 2022 et 2021 (84,6% et 82,5% respectivement) et dépasse l'avant-Covid, entre 2010 et 2019, selon l'édition 2023 du Baromètre Santé, dispositif d'enquêtes auprès d'échantillons représentatifs. Mais de fortes disparités socio-économiques demeurent.

Si la proportion de personnes très favorables à la vaccination (34,7%) a progressé par rapport à 2022 et retrouvé les niveaux de 2020-2021, «l’adhésion vaccinale reste moins élevée chez les personnes disposant des diplômes ou des revenus les plus faibles», relève toutefois SpF. Et, pour la première fois depuis la pandémie de Covid, cette adhésion a tendance à diminuer chez les plus âgés. La défiance touchant certaines vaccinations affecte principalement le Covid (29% des 18-75 ans en métropole y sont défavorables), devant la grippe (6%), l'hépatite B (4%), HPV (3%).

Consultez tous les bulletins épidémiologiques de Santé Publique France sur son site internet à cette adresse

 

 

La Rédaction d'Infirmiers.com avec l'AFP

Source : infirmiers.com