Devant la crainte que le système de "tri" mis en place cet été à l'entrée des urgences réduise les possibilités de prise en charge et entraîne des décès évitables, François Braun a tenu à rassurer professionnels de santé et usagers.
Il s’agit de l’une des solutions proposées par la "mission flash" présidée par François Braun, président de l’association Samu-Urgences de France et désormais nouveau ministre de la Santé et de la Prévention : assurer un "filtrage" à l’entrée des urgences afin de réguler les admissions et éviter l’implosion de ces services déjà très en tension par manque de personnel. Pour autant, François Braun a-t-il rappelé, il n’est pas question d’abandonner des patients, comme le craignait notamment le porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), Christophe Prudhomme.
Un filtrage pour mieux orienter les patients
Il n’y aura pas de non prise en charge
aux urgences, le ministre de la Santé a-t-il ainsi tenu à rassurer, vendredi 8 juillet sur France Inter. Le dispositif mis en place à l’entrée des urgences a pour objectif de mieux orienter les patients vers les professionnels et services les plus adaptés. Les gens seront pris en charge. Soit en téléphonant préalablement au Samu. C’est ce que l’on recommande puisque cela va permettre d’orienter les gens vers une prise en charge adaptée. Quand ils vont se présenter aux urgences, ils vont être vus par un personnel paramédical, qui va pouvoir les orienter
, a-t-il détaillé. Si un cas le nécessite, les équipes mobiles de réanimation seront sollicitées afin de le prendre en charge à la porte de l’hôpital. Et ce système de filtrage pourrait perdurer au-delà de l’été, période jugée très à risque. Toutes les mesures s’accompagnent d’une évaluation de leur efficacité pendant les trois mois d’été
, a en effet poursuivi François Braun. Nous serons amenés à vérifier l’efficacité de ces mesures. Effectivement, si elles fonctionnent, si ça marche, on les prolongera.
Des concertations attendues
Le ministre de la Santé a de plus annoncé qu’il réunira la semaine suivante les représentants des médecins libéraux et hospitaliers ensemble
afin de discuter du manque de personnel soignant. Il faut arrêter de raisonner en silo, l’hôpital d’un côté, la ville de l’autre
, a-t-il martelé dans le sillage de sa promesse de "rénover" le système de santé
. Ce sera ensuite au tour d’Elisabeth Borne, la Première ministre, d’organiser une concertation avec l’ensemble des professionnels de santé
à la rentrée du mois de septembre.
La Rédaction d'Infirmiers.com
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