L’objectif est « de mieux connaître l’état de santé de la population française » afin d’améliorer les politiques de santé publique et de prévention, annonce Santé publique France (SPF) dans un communiqué. Prévue pour être menée tous les deux ans conjointement par SPF et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’enquête Albane (pour ALimentation, de Biosurveillance, de sAnté, de Nutrition et d’Environnement) porte sur l’alimentation, la nutrition, l’état de santé et l’exposition aux substances chimiques présentes dans l’environnement (tels que pesticides, composés perfluorés…), et entend mieux cibler la fréquence des maladies chroniques, comme le diabète ou l’hypertension artérielle.
3 000 participants tirés au sort
L’enquête sera mise en place en deux phases. La première, entre septembre et décembre 2024, permettra de tester le dispositif en le déployant d’abord dans les régions Ile-de-France et Nouvelle-Aquitaine. 400 personnes pourront l’intégrer. Viendra ensuite une seconde phase, à partir de mai 2025, où elle sera généralisée à toute la France, et prendra fin en décembre 2026. Elle cible la population générale, « âgée de 0 à 79 ans », chaque cycle incluant tous les deux ans « un échantillon de 150 jeunes enfants âgés de 0 à 2 ans, 1 000 enfants âgés de 3 à 17 ans et 2 000 adultes âgés de 18 à 79 ans », précise SPF. Les participants seront tirés au sort sur environ 160 zones, réparties aléatoirement sur le territoire.
Une fois sélectionnés, les participants recevront la visite d’un enquêteur d’Ipsos à leur domicile, qui leur présentera l’enquête et recueillera leur accord ainsi que des informations sur « leur foyer, leur logement, leur santé, leur alimentation etc ». Ils auront ensuite trois semaines pour remplir un questionnaire sur leurs habitudes de vie et alimentaires, leur santé, leur activité physique. « Certains des participants devront aussi porter un accéléromètre sur une période de sept jours pour mesurer » cette dernière, décrit SPF. Enfin, ils devront se rendre dans un laboratoire de biologie médicale partenaire pour un examen de santé : « mesures de la taille, du poids, de la force musculaire et de la pression artérielle », et analyses d’urine et de sang pour les plus de 6 ans. Cet examen sera suivi d’un entretien durant lequel ils évoqueront leurs éventuelles maladies chroniques, leur consommation de tabac ou leur exposition à des substances chimiques spécifiques. Les premiers résultats de l’enquête seront disponibles à partir de 2027 ; il faudra en revanche attendre 2028 pour obtenir ceux relatifs à la biosurveillance. SPF et l’Anses garantissent par ailleurs la sécurité et la confidentialité des données ainsi recueillies.
Grâce à cette enquête, « la France disposera d’un dispositif continu d’observation de l’état de santé de la population, dont peu de pays dispose », fait valoir l’Anses de son côté, qui relève qu’elle en « apportera une vision globale ».
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