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Une concertation avec les professionnels de santé à la rentrée, annonce Elisabeth Borne

Publié le 07/07/2022

Dans son discours prononcé devant les députés, la Première ministre Elisabeth Borne a présenté les grandes lignes de sa politique, mettant l'accent sur une logique de compromis et de concertation. Elle a notamment annoncé une concertation à la rentrée prochaine avec l'ensemble des professionnels de santé.

Compromis sera-t-il le mot clé du mode de fonctionnement du gouvernement d’Elisabeth Borne ? C’est en tout cas l’impression que la Première ministre semble avoir voulu donner lors de son discours de politique générale, prononcé le 6 juillet devant l’Assemblée nationale. Choisissant de ne pas se soumettre à un vote de confiance, elle a déroulé les grandes lignes des réformes à venir, à commencer par celle des retraites qui, si elle n'est pas ficelée, n'est pas à prendre ou à laisser, demeure toutefois indispensable. Et pour ce qui est de la santé, s’y associent les termes de "concertation" et "décentralisation".

Une concertation à la rentrée

Nous faisons face à un manque criant de professionnels de santé […], même si nous avons supprimé le numérus clausus. [… ] Cette situation durera encore plusieurs années, a-t-elle rappelé. Face à ce défi, nous devons activer tous les leviers, notamment afin de réduire les inégalités d’accès aux soins. À commencer par celui de la prévention, encore trop négligé au sein du système de santé actuel et qui suppose une approche transversale. Prévenir les maladies, c’est agir sur la qualité de l’air, sur l’habitat, sur les conditions de vie. C’est prendre en compte les inégalités sociales qui sont aujourd’hui les principaux déterminants de la santé de chacun, a-t-elle ainsi détaillé. En plus du Ségur de la santé, qui a permis des revalorisations sans précédent des salaires des soignants et des moyens inédits pour l’hôpital, elle entend solliciter d’autres leviers d’action : renforcement de l’attractivité des métiers, allégement de la charge administrative, qui pèse encore lourdement sur l’exercice soignant, innovation… Après les mesures d’urgence prises pour cet été et pour empêcher l’effondrement des services d’urgences, il s’agit de laisser place désormais aux solutions structurantes, a-t-elle insisté. Et les réponses viendront du terrain, des professionnels, des élus, des patients. Dès septembre, des concertations seront lancées, partout en France, avec un objectif clair : lutter contre les déserts médicaux, par une meilleure coordination entre les acteurs, entre la ville et l’hôpital, entre le public et le privé.

Handicap et Grand Âge également au coeur des préoccupations

Quant au volet médico-social, elle a indiqué que les contrôles dans les EHPAD avaient été renforcés, dans le sillage du scandale Orpéa , plaidant pour une rénovation des établissements afin qu’ils soient plus ouverts, plus humains et mieux médicalisés et pour des liens plus forts entre établissements et domicile. Les investissements du Ségur ont été une étape majeure pour cette transformation et nous devons aussi relever le défi de l’attractivité pour permettre le recrutement de 50 000 infirmiers et aides-soignants d’ici 2027, a-t-elle ajouté. Enfin, Elisabeth Borne a annoncé la tenue d’une conférence nationale du handicap début 2023. Objectif : agir pour l’accessibilité universelle, l’autonomie des personnes handicapées, pour la transformation des structures médico-sociales et pour une meilleure reconnaissance des personnels de l’accompagnement. Le gouvernement entend de plus réformer l’allocation adultes handicapés (AAH), en partant du principe de la déconjugalisation. C’est une question de dignité et une avancée très attendue. C’est également un revirement de taille : durant le précédent quinquennat d’Emmanuel Macron, la majorité avait fait échouer toute tentative de réforme allant dans ce sens.

La Rédaction d'Infirmiers.com


Source : infirmiers.com