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EN BREF

Un protocole pour la prise en charge des enfants présents lors d'un féminicide ou homicide

Publié le 05/05/2022

Le gouvernement a publié dans le Bulletin Officiel « Santé, Protection sociale, Solidarité » du 29 avril une instruction pour la mise en place d’un protocole spécifique à la prise en charge des enfants présents lors d’un féminicide ou d’un homicide.

Le caractère traumatisant de ces situations, conduisant à la perte d’un ou des deux parents pour l’enfant (le parent auteur pouvant notamment se suicider, être incarcéré...), rend la mise en place d’actions concertées pour la protection et la prise en charge de l’enfant, absolument indispensables, est-il souligné dans le texte, l’enfant devant être considéré comme co-victime du meurtre. Les professionnels qui interviennent sur le lieu de l’événement (services de santé, de police, d’aide sociale à l’enfance) le faisant dans un contexte violent, une feuille de route a été définie pour cadrer les actions immédiates à mettre en œuvre pour protéger les enfants.

Un protocole pour une collaboration efficace

Tout enfant témoin d’un meurtre au sein de la famille doit ainsi bénéficier d’une hospitalisation immédiate. Le SAMU peut remplir le rôle de primo-intervenant, avec la mission de le conduire à l’hôpital, où ce dernier doit être pris directement en charge par les services de pédiatrie et bénéficier d’une évaluation somatique et psychique en lien avec un service de pédopsychiatrie. L’instruction insiste sur l’intérêt de regrouper les éventuelles fratries dans une même unité de lieu. L’évaluation a pour objet de proposer un lieu d’accueil adapté à l’enfant à la sortie de l’hôpital en perspective d’une prise en charge pérenne, en évaluant l’environnement et les ressources familiales autour de l’enfant, sa situation personnelle et ses besoins, précise-t-elle. De plus, un référent médical et des accompagnants spécifiquement formés au travail auprès d’enfants doivent être désignés pour le suivi de l'enfant afin de faciliter les contacts entre la pédiatrie et la pédopsychiatrie et les autres acteurs. Enfin, des retours d’expérience et comités d’expérience doivent être organisés, et des mesures d’accompagnement des pratiques professionnelles mises en œuvre en raison de la « spécificité des situations rencontrées et de la charge émotionnelle qu’elles peuvent susciter. »

La Rédaction d'Infirmiers.com


Source : infirmiers.com