Trois collectifs militent pour mettre les services publics au cœur de la présidentielle

Leur campagne, lancée lundi 14 février, s'intitule : "Printemps des services publics". L'idée de trois collectifs* pour alerter les citoyens sur le grand effondrement organisé depuis longtemps des services publics, et mettre cette question sur la table, à l'approche de l'élection présidentielle. Leur régulière dégradation est insupportable pour ceux qui en usent et pour les agents, car leur travail devient mission impossible, a souligné le sociologue Willy Pelletier, du collectif Vive le service public, citant les fermetures de maternités, l'insuffisance de lits d'hôpitaux ou encore le manque d'aide humaine dans les centres d'impôts. 

Les trois collectifs lancent concrètement sur leur site internet une grande enquête auprès de tous les citoyens pour cerner leurs attentes vis-à-vis du service public, dont les résultats seront transmis aux candidats à la présidentielle. Le 19 mars seront aussi organisées des journées d'interpellation, de débats, d'échanges entre agents, citoyens et intellectuels un peu partout en France, afin "de faire parler du service public et de le mettre au cœur des échéances électorales. Par ailleurs, la campagne se décline déjà en un vaste appel signé par une cinquantaine d'organisations - ATD Quart-monde, Notre Affaire à tous, le collectif Inter-Hôpitaux ou le syndicat de la Magistrature- et 300 personnalités, comme l'écrivaine Annie Ernaux et le dramaturge Olivier Py.