À l'occasion de la journée mondiale de la prévention du suicide, la Haute Autorité de Santé (HAS) a livré ses préconisations afin de limiter les tentatives de suicides et les suicides en milieu de soin.
Celles-ci se déclinent en fonction des secteurs d’activité : psychiatrie, médecine chirurgie, obstétrique (MCO), soins de suite et de réadaptation (SSR) et EHPAD.
L'ensemble des services touchés par le phénomène
Les suicides et tentatives de suicide occupent par leur nature une position particulière parmi les événements indésirables pouvant survenir lors de la prise en charge d'un patient en établissement de santé ou lors de l'accompagnement d'une personne en structure sociale ou médico-sociale, indique la HAS, rappelant que ces événements génèrent souvent
un sentiment d'échec et de culpabilité chez les professionnels.
Tous les secteurs délivrant des soins sont concernés par la survenue de suicides et tentatives de suicides, relève-t-elle, même si les services de psychiatrie demeurent les premiers déclarants de suicides et tentatives de suicides.
Répondre aux failles identifiées
Dans son rapport d’analyse, elle identifie 3 causes profondes à ces phénomènes. A savoir : le manque de sécurisation des locaux, l’absence du risque d’évaluation du risque suicidaire, et les défauts organisationnels. Pour y remédier, elle recommande notamment de sécuriser l’environnement en limitant l’accès aux moyens possibles de suicide (accès aux terrasses, escaliers, sacs plastiques ou poubelle pouvant servir d’objets de suffocation, médicaments, objets coupants…), évaluer le risque de suicide du patient en prenant en compte ses antécédents personnels (addictions, tentatives de suicides…) ou la survenue d’événements négatifs (pertes, problèmes financiers, dates anniversaires traumatiques…), ou encore construire un plan personnalisé de sécurité quant à l’accès aux moyens de suicide et au parcours du patient
. Elle insiste également sur l’importance de penser aux secondes victimes
, à savoir les soignants, en les formant et les accompagnant. Une nécessité, dans un contexte de tension chez ces professionnels, eux-aussi durement frappés par le phénomène
. L’ensemble de ces préconisations sont déclinées par secteur d’activité. Enfin, un Flash Sécurité Patient les accompagne et diffuse 4 messages clés :
- Penser à repérer systématiquement le risque suicidaire;
- Penser à repérer les troubles de l'humeur;
- Penser à informer sur les dispositifs de soutien existants (exemples : VigilanS, SOS Amitié France …);
- Ne pas négliger la postvention (la gestion de l'événement quand il survient).
Consulter le rapport d'analyse et le Flash Sécurité Patient
La Rédaction d'Infirmiers.com
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