C’est une nouvelle illustration des tensions dont souffrent les services de pédiatrie. Dimanche 17 mars, un bébé de 13 mois en détresse respiratoire n’a pas pu être pris en charge aux urgences pédiatriques de l’hôpital public de Saintes (Charente-Maritime). Contacté par les parents, le 15 envoie dans un premier temps la famille vers la maison médicale située dans le centre hospitalier, relate l’AFP. Confronté à la dégradation de l’état de l’enfant, le médecin qui les reçoit sollicite la pédiatre de garde. « Celle-ci lui indique que les urgences pédiatriques sont fermées et que son service est plein, donc elle refuse », a raconté le père de la petite dans un message sur Facebook. De nouveau joint par la famille, le 15 choisit de déclencher la procédure d’urgence vitale et d’envoyer un SMUR, qui intervient directement sur le site de l'hôpital.
Le nourrisson est stabilisé « après une heure de prise en charge aux urgences adultes », rapporte la direction de l'établissement dans un « point de clarification » publié lundi. Finalement, l’enfant sera transférée sur le site de Rochefort pour la suite des soins, « faute de place disponible » à Saintes. « Peut-on se dispenser d'effectuer des soins d'urgence sous prétexte qu'un service est plein ? », s’interroge le père de la petite.
Un manque chronique de personnel
Pour expliquer ce refus de prise en charge, l’hôpital avance des problèmes de tension de personnel. « Depuis trois ans, le Groupe Hospitalier de Saintes - Saint-Jean-d'Angély est confronté à un effectif médical en pédiatrie insuffisant pour maintenir l'ensemble des missions », indique en effet la direction. Les urgences pédiatriques sont ainsi fermées à l’accès direct la nuit et le week-end, avec une mise en œuvre de la régulation des prises en charge effectuée par le Samu centre 15. Une enquête « médico-administrative » a été ouverte sur le déroulement de la prise en charge. Elle se prolonge par « l’analyse des protocoles et procédures en place pour améliorer la coordination » entre maison médicale, l’hôpital et le Samu.
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