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Roselyne et Jean-Arnaud, réservistes à l'EPRUS

Publié le 26/11/2012

Alors que l'EPRUS poursuit sa campagne nationale 2012 de recrutement, quoi de mieux que des témoignages de réservistes pour inciter les professionnels de santé à y répondre ? Roselyne Daviot, infirmière libérale de 28 ans, fait partie des bénévoles engagés au sein de l'Établissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires (EPRUS).

Elle a mené, lors des Jeux Olympiques de Londres de 2012, sa première mission en tant que réserviste et apporte son témoignage sur cette belle expérience. Quant à Jean-Arnaud Elissalde, il effectue des formations et attend maintenant avec impatience sa première mission sur le terrain.

Roselyne Daviot exerce en tant qu'infirmière libérale depuis cinq ans et effectue des remplacements à Lyon. En juin 2012, elle décide de rejoindre l Établissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires (EPRUS) et devient réserviste. « C'est un collègue encadrant à l'EPRUS qui m'a motivée il y a un an lorsque j'ai passé mon diplôme universitaire de gestion et d'expertise de l'urgence sanitaire. Le rapatriement d'urgence n'était pas une nouveauté pour moi. J'avais en effet déjà l'habitude de partir rapidement en allant chercher des gens un peu partout dans le monde ».

Roselyne explique que « les démarches pour devenir réserviste sont simples. J'ai simplement signé une convention avec l'EPRUS. Je dois ensuite gérer moi-même mon emploi du temps. Les hospitaliers doivent quant à eux obtenir l'accord de leur hôpital s'ils veulent devenir réservistes et celui de leur cadre supérieur pour pouvoir s'absenter un ou plusieurs jours ».

Première mission : les Jeux Olympiques de Londres

De manière générale, les missions surviennent au dernier moment, l'EPRUS ayant pour objectif de répondre aux menaces ou crises sanitaires exceptionnelles en France et à l'étranger. « Lors des Jeux Olympiques, c'était différent, explique Roselyne. J'ai reçu un mail m'invitant à me rendre à l'hôpital de Boulogne-sur-Mer au cas où il y aurait une catastrophe sanitaire pendant la durée de l'événement sportif. Cette première expérience était rassurante puisqu'elle se déroulait en France. J'ai donc accepté cette mission de dix jours. Nous avons prêté main forte aux urgences et ce fut difficile au début puisque c'était un domaine inconnu mais enrichissant ! ».

« Ce sont des expériences fortes. Les situations sont sans doute parfois difficiles, physiquement et psychologiquement, mais l'idée est de repousser ses limites, d'aider les autres et de tisser de nouveaux liens »

Les réservistes ne sont pas obligés d'accepter toutes les missions et ne répondent à la demande de mobilisation que s'ils sont intéressés. Les sélections sont faites en fonction des profils et des expériences professionnelles. « Les départs sont pris en charge financièrement par l'EPRUS : transport, hébergement et nourriture ».

Des formations enrichissantes pour les réservistes

Des formations « Départ et retour de mission en humanitaire » et « Les urgences médico-psychologiques » sont proposées gratuitement aux volontaires. « Il est facile de s'organiser, les dates des formations étant connues à l'avance. D'ailleurs, je participerai à une formation du 3 au 7 décembre. J'y apprendrai notamment à monter une tente et à utiliser l'équipement que l'EPRUS fournit. Lorsque l'on part sur le terrain, on nous donne en effet un sac avec du matériel, quelques vêtements, des chaussures et du spray anti-moustiques ». Sa prochaine mission, Roselyne compte bien l'effectuer à l'étranger. « Je ferai tout pour me dégager du temps. Ce sont des expériences fortes. Les situations sont sans doute parfois difficile, physiquement et psychologiquement, mais l'idée est de repousser ses limites, d'aider les autres et de tisser de nouveaux liens ».

En attente d'une première mission...

Jean-Arnaud Elissalde a rejoint l'EPRUS en mai 2012. Infirmier depuis 2009, il travaille en réanimation et aux urgences au centre hospitalier d’Agen. « J’avais envie de valoriser mon expérience et mes compétences et j’ai trouvé là un bon moyen de le faire. Pour l’instant, je n’ai participé à aucune mission, je continue donc à bénéficier de formations pour être fin prêt le jour J. Début décembre, j'effectuerai un exercice terrain au cours duquel nous devrions alterner aspect théorique et mise en situation de crise mais aussi recevoir notre paquetage, symbole (psychologique) d'un éventuel départ imminent. Ma démarche s’inscrit dans un parcours plus global qui va s’enrichir d’ici peu, je l’espère, d’un DU Soins d’urgence et catastrophe, auquel je me prépare. J’ai cependant hâte de mettre à profit toutes mes compétences lors d’une mission d’envergure. »

L'EPRUS espère 10.000 réservistes d'ici à la fin 2012. Pourquoi pas vous ? Pour devenir réserviste sanitaire : http://www.eprus.fr/

Volontaire au sein de la réserve sanitaire

L’Établissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires (EPRUS) existe depuis 2007 et a pour mission de répondre aux menaces ou crises sanitaires exceptionnelles en France et à l'étranger. Il doit, d'une part, constituer et animer une équipe de réservistes sanitaires prêts à intervenir en cas d'urgence et, d'autre part, gérer le stock stratégique national de produits de santé.

Les réservistes - médecins, pharmaciens, dentistes, chirurgiens, infirmiers, aides-soignants, manipulateur en électroradiologie... - peuvent par exemple être sollicités lors de plans grand froid, notamment lors de la période hivernale 2011-2012, pour renforcer médicalement les maraudes sociales. Lors des Jeux Olympiques de Londres 2012, ils étaient présents pour mener à bien les dispositifs prudentiels dans le Pas-de-Calais. La dernière mission d’envergure s’est tenue au Congo, dans le cadre de l’aide humanitaire d’État, lors de l’explosion d’un entrepôt de munitions. En 2011, 91 réservistes ont été mobilisés, principalement pour des missions à l'étranger. Le temps moyen d'une mission s'élève à dix jours.

L’engagement des réservistes fait l'objet d'une convention tripartite entre l'établissement de santé dont ils dépendent, le réserviste et l'EPRUS pour une durée de trois ans. En France, on compte 7.395 réservistes dont plus de 2.000 infirmiers salariés et libéraux.

Aurélie TRENTESSE Rédactrice Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com


Source : infirmiers.com