18 mois après la signature des accords du Ségur, en juillet 2020, le ministère de la Santé a réalisé mardi 14 décembre un second point d’étape sur les mesures mises en place pour soutenir le système de santé, faisant suite à un premier Comité de suivi effectué en avril dernier .
Des mesures de revalorisation
Sur le plan financier, le ministère rappelle que 1,6 million de personnels des hôpitaux et EHPAD ont bénéficié de la revalorisation de 183 euros net par mois, dont 500 000 professionnels paramédicaux, médico-techniques, de rééducation et sage-femmes. À cela s’ajoute l’octroi d’une prime d’engagement collectif, pouvant atteindre 100 euros net par mois, afin de soutenir les projets d’équipe destinés à améliorer la qualité des soins. De même, plus de 800 000 soignants bénéficieront d’une revalorisation complémentaire des rémunérations, à hauteur en moyenne de 56 euros net mensuels pour les personnels paramédicaux de catégorie A, et de 50 euros pour les aides-soignants et les auxiliaires de puériculture. En tout, ce sont plus de 10 milliards d’euros mobilisés par an pour soutenir la revalorisation des métiers du soin. Des dépenses qui ont encore récemment alerté la Cour des comptes , qui appelle à davantage d'austérité.
Moderniser les établissements
Côté structure, un budget de 19 milliards d’euros, réparti entre les secteurs sanitaires (15,5 milliards d’euros), médico-social (1,5 milliard) et numérique (2 milliards), a été défini afin de moderniser les établissements de santé et de créer de nouvelles structures. Le ministère s’est également engagé à octroyer 50 millions d’euros de crédits annuels pour pérenniser les lits à la demande » (soit des lits ouverts temporairement pour répondre à l'augmentation de la demande de soin et qui sont ensuite fermés lorsque celle-ci diminue) et permettre ainsi aux établissements de « répondre avec plus de souplesse et de réactivité aux besoins de prise en charge
. 3 400 lits à la demande supplémentaires auraient ainsi été ouverts dans 279 établissements publics de santé. Et de souligner que 650 millions d'euros d'investissement courants (besoins de matériels, rénovation des locaux...) ont été notifiés en 2021 afin d'améliorer le fonctionnement des services hospitaliers ; à titre d'exemple, dans le secteur médico-social, 31 000 solutions d'hébergement en EHPAD ont bénéficié d'une aide à l'investissement immobilier
.
Renforcer les effectifs
Au niveau de la gouvernance, les mesures du Ségur entendent renforcer la place des médecins et des soignants dans les instances de décision à l’hôpital. Par ailleurs, note le ministère, des négociations locales ont été ouvertes avec les représentants syndicaux des structures afin d’aboutir à des accords locaux sur l’organisation du travail. Enfin, afin de répondre en partie à la pénurie de personnels dans les établissements, qui entraîne notamment des fermetures de lits , 2 300 places supplémentaires ont été ouvertes en 2021 en IFSI ; 2 087 nouvelles ouvertures sont prévues pour l’année 2022. En comptant celles destinées aux futurs aides-soignants (6 600) et les accompagnants éducatifs et sociaux (1 400), ce sont 14 000 places de formation de soignants supplémentaires qui seront créées d’ici 2022. À noter également que 3 000 infirmiers en pratique avancée seront formés à l’horizon 2022 (la projection de la DGOS porte leur nombre à 5 000 à l'horizon 2023), le ministère se félicitant également de la récente création de la cinquième mention "Urgences" .
La Rédaction Infirmiers.com
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