Régionales : Les propositions de Valérie Pécresse en matière de santé

Lors d’une conférence de presse organisée ce mardi, Valérie Pécresse (LR), candidate à sa réélection à la présidence de la région Ile-de-France, a présenté les propositions de son collectif Ile-de-France Rassemblée en matière de santé, avec une volonté affichée de poursuivre et d’amplifier les mesures mises en place lors de son précédent mandat et de répondre aux enjeux soulevés par la crise sanitaire. Afin de lutter contre la désertification médicale, qui touche fortement la région en-dehors des zones urbaines, il s’agirait ainsi d’accélérer le déploiement des maisons de santé sur tout le territoire en amplifiant l’aide à leur installation. De créer par ailleurs une flotte de bus médicaux, à l’image des bus de vaccination utilisés dans la lutte contre le Covid-19, afin de toucher les populations les plus éloignées du système de soin. Valérie Pécresse entend également poursuivre le soutien à l’installation des professionnels de santé dans les quartiers populaires et les territoires ruraux (81 en ont bénéficié au cours de son précédent mandat). L’amélioration de la prise en charge des soins urgents passerait par une meilleure coordination entre la ville et l’hôpital avec, notamment, l’ouverture de maisons médicales de garde près des hôpitaux, pour soulager les urgences, ou encore le développement de la visio-consultation dans les SAMU Centres 15. La crise a mis en évidence l’importance de la question de l’accessibilité aux soins urgents, a en effet relevé Agnès Ricard-Hibon, cheffe du SAMU 95.

La pandémie de Covid a également mis en évidence la difficulté pour le système hospitalier d’absorber le flux des malades lors des crises sanitaires, avec son lot de déprogrammations et de transferts de patients. La candidate souhaite donc poursuivre le programme lancé afin de fournir 500 lits de réanimation, en finançant notamment l’achat de matériel, et renforcer les capacités des hôpitaux franciliens. S’y ajoute la formation de 3 000 infirmiers supplémentaires pour répondre aux besoins des établissements mais aussi de la médecine libérale de ville. Côté santé mentale, le projet santé de Valérie Pécresse propose la création de 1 000 lits dédiés à la prise en charge des patients souffrant de troubles psychiques, la mise en place de formations supplémentaires à destination des professionnels, ainsi qu’un soutien amplifié à l’ouverture de logements inclusifs pour les personnes atteintes de handicap psychique. Il s’agit enfin de fidéliser les soignants en les soutenant par la construction de logements qui leur seront réservés et par l’équipement de 350 salles de repos au sein des hôpitaux, mais aussi des cliniques privées. La recherche en santé n’est pas oubliée puisque la région prévoit de financer 20 grands projets (cancer, vaccins, thérapie génique…) pour retrouver sa souveraineté médicale.

Valérie Pécresse s’est engagée à créer une mutuelle régionale à destination des publics sans mutuelle professionnelle (retraités, travailleurs indépendants, étudiants, demandeurs d’emploi), avec l’espoir, par un appel d’offre général, de provoquer une diminution des prix de 30 %. Elle espère également profiter de la loi 4D sur la décentralisation pour lancer une expérimentation consistant à confier la présidence de l’ARS à la région. L’objectif : améliorer la coordination entre l’ensemble des acteurs de soin du territoire et avec les instances et élus locaux. Enfin, le budget dédié à la prévention et à la lutte contre le VIH serait doublé afin de créer une "Île-de-France sans Sida", la région comptabilisant actuellement à elle seule 40 % des contaminations par an en France. En tout, Valérie Pécresse entend consacrer un budget de 1 milliard d’euros à la santé. Nous avons démontré que la région pouvait prendre en charge petit à petit la compétence en santé et nous entendons poursuivre dans cette voie, a-t-elle conclu.

La Rédaction Infirmiers.com