L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré jeudi que les doses de rappel pouvaient être administrées de façon "sûre et efficace" trois mois seulement après la dernière injection, alors que jusqu'ici elle avait recommandé d'attendre six mois.Alors que la recommandation actuelle est d'administrer les rappels de préférence après six mois
, les données actuellement disponibles soutiennent l'administration sûre et efficace d'une dose de rappel dès trois mois après la fin de la primovaccination si un intervalle aussi court est souhaitable du point de vue de la santé publique
, a indiqué Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de cette agence, basée à Amsterdam.
Sur le cas du variant Omicron, l'EMA reste prudente
M. Cavaleri a également répété qu'il était trop tôt pour dire si la composition des vaccins devra être modifiée
pour lutter contre le variant Omicron. En effet, le régulateur européen a récemment indiqué qu'il pourrait autoriser des vaccins adaptés contre le nouveau variant dans trois à quatre mois s'ils devaient être nécessaires. Quant aux symptômes déclenchés par le variant Omicron sur les cas recensés dans l'Union européenne, ils semblent pour la plupart légers
, a confié l'EMA, sans s'avancer outre mesure. Nous devons rassembler plus de preuves pour déterminer si le spectre de gravité de la maladie causée par l'Omicron est différent de celui de tous les variants qui ont circulé jusqu'à présent
, a ainsi ajouté M. Cavaleri. Les données préliminaires suggèrent qu'il pourrait être plus contagieux que le variant Delta, mais on ne sait actuellement pas dans quelle mesure Omicron pourrait remplacer Delta comme virus dominant
, a-t-il précisé, restant toujours au stade des hypothèses. Omicron semble avoir un taux de réinfection plus élevé, pour les personnes guéries de la maladie ou vaccinées, mais provoquer des symptômes moins sévères, a fait savoir l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mercredi.
Impact du variant sur l'efficacité des vaccins : trop tôt pour le dire
Si Pfizer et BioNTech ont de leur côté insisté sur l'efficacité de leur vaccin contre le variant Omicron après trois doses, M. Cavaleri, là encore, s'est montré très prudent : A ce stade, nous ne disposons pas de suffisamment de données sur l'impact de ce variant sur l'efficacité des vaccins approuvés, mais nous scrutons continuellement l'horizon pour recueillir des résultats à cet égard
. L'EMA a jusqu'ici approuvé quatre vaccins, deux traitements par anticorps, et donné son feu vert à l'utilisation d'urgence de la pilule mise au point par le laboratoire Merck. En Europe, plus de 600 millions de doses ont été administrées à ce jour
, a indiqué M. Cavaleri. Nous ne devons pas perdre de vue le fait qu'aujourd'hui, nous sommes mieux à même de prévenir et de traiter cette maladie que nous ne l'étions l'hiver dernier
, a-t-il souligné. L'EMA a par ailleurs récemment annoncé le lancement de l'examen accéléré du vaccin anti-Covid du laboratoire franco-autrichien Valneva
, qui utilise une technologie plus classique que les vaccins autorisés jusqu'ici au sein de l'UE.
La Redaction Infirmiers.com
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