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STATISTIQUES

Quelles sont les premières causes de décès en 2022 ?

Publié le 14/10/2024

Parmi les causes de décès en 2022, les maladies respiratoires augmentent malgré le recul du Covid-19, révèlent deux études sur les causes de mortalité. Elles soulignent également une hausse du nombre de morts en 2022 par rapport aux deux années précédentes.

Panneau chambre mortuaire, direction

Crédit photo : GARO/PHANIE

De quoi sont morts les Français en 2022 ? De cancers, de maladies cardio-vasculaires et de maladies respiratoires, révèlent deux études complémentaires menées par la Direction de la recherche, des études et de l’évaluation des statistiques (DREES) et par Santé publique France (SPF). « Parmi la population qui réside en France, 673 190 personnes sont décédées en 2022 sur le territoire », dont 50,2 % de femmes et 49,8 % d’hommes, « un effectif plus élevé qu’en 2020 et 2021, deux années pourtant fortement impactées par l’épidémie de Covid-19 », note ainsi la première. Soit un taux standardisé de 886,6 décès pour 100 000 habitants. Celui-ci tend à baisser chez les moins de 65 ans – « 187,2 pour 189,4 en 2021 », précise-t-elle – mais augmente chez les plus de 85 ans, après une baisse en 2020 et 2021. En moyenne, les personnes décédées étaient plus âgées en 2022 par rapport à 2021.

Les tumeurs, toujours première cause de décès

Les tumeurs pèsent pour un quart de la totalité de ces décès : elles sont à l’origine de 171 630 d’entre eux, ce qui en fait la première cause de mortalité en France, un classement qui n’a pas évolué depuis 2005. « Les décès par tumeur concernent généralement des personnes plus jeunes que ceux toutes causes confondues », indique la DREES. L’âge médian des personnes décédées d’une tumeur est ainsi de 75 ans, contre 83 ans toutes causes confondues. Ce sont les tumeurs de la trachée, des bronches et des poumons qui font le plus de victimes (30 896 décès, soit 18% des décès par tumeur), suivies de celles du côlon, du rectum et de l’anus (16 975 décès) puis du sein (12 963 décès) et du pancréas (12 931 décès). En 2022, « 28,4 % des décès d’hommes et 22,6 % des décès de femmes sont dus aux tumeurs. »

« Les maladies cardio-neurovasculaires sont la deuxième cause de décès la plus fréquente avec 140 173 décès (20,8 % des décès). Il s’agit même de la cause la plus fréquente chez les 85 ans ou plus (25,8 %) », poursuit la DREES, qui ajoute que leur nombre a augmenté de 18% en 2022. Cette hausse s’explique notamment par le vieillissement de la population.

Maladies respiratoires et causes externes en hausse chez les plus âgés

De leur côté, les maladies respiratoires, hors Covid, constituent la troisième cause de décès, avec 45 071 d’entre eux (soit 6,7 % de la totalité) ; c’est 24% de plus qu’en 2021. Et ce sont les personnes âgées qui en sont les victimes les plus nombreuses puisque les plus de 86 ans représentent à eux seuls la moitié de ces décès. « Cette forte progression, en 2022, des maladies de l’appareil respiratoire, s’explique en partie par les deux épisodes de grippe saisonnière (mars-avril et décembre 2022), en même temps que par la circulation d’autres virus respiratoires (notamment le virus respiratoire syncytial [VRS]) », analyse la DREES. Les plus âgés sont également concernés par une augmentation de la mortalité par accidents (transports, chutes, noyades, intoxications alimentaires…). Ceux-ci constituent la deuxième cause de décès chez les moins de 65 ans, avec un taux comparable à celui des suicides, qui « représentent 20,5 % des causes externes ». Les trois quarts de ces derniers « concernent des hommes, dont près de la moitié est âgée de moins de 65 ans », déclare la DREES, qui précise que cette cause de mortalité a augmenté en 2022 aussi bien chez les moins de 65 ans que chez les plus de 85 ans. Elle confirme également une tendance inquiétante observée depuis la fin du Covid : une hausse des suicides chez les jeunes femmes. « Ceci peut se relier au constat d’une dégradation importante de la santé mentale pour certaines jeunes femmes et adolescentes, comme en témoignent la forte augmentation du nombre de jeunes femmes hospitalisées pour gestes auto-infligés observée depuis 2020 et la hausse des syndromes anxio-dépressifs. »

Enfin, la progression du nombre de décès survenus à domicile et en EHPAD s’est poursuivie en 2022. Ils pèsent pour près d’un quart (23,4%) dans le nombre total de décès. Cette hausse peut être liée à celle des hospitalisations à domicile (HAD), constatée depuis la crise sanitaire, avance la DRESS. « Les décès qui ont lieu à domicile, y compris en HAD, sont le plus souvent dus à des maladies de l’appareil circulatoire (23 %), à des cancers (22 %). » En tout, le nombre de décès en HAD par rapport à l’ensemble de décès hospitaliers est environ de 12 %.

Consulter l'étude de la DREES

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com