Dans un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le gouvernement propose deux enveloppes budgétaires à destination des régions, pour les accompagner dans la gestion des IFSI et le versement des bourses aux étudiants de formations sanitaires et sociales.
En déposant un amendement au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2023 (PLFSS 2023), qui a fait l’objet d’une présentation au sein du Conseil des ministres avant d’entamer sa navette entre l’Assemblée nationale et le Sénat, le gouvernement entend en premier lieu accompagner les régions dans la gestion des instituts de formation en soins infirmiers (IFSI).
Cet accompagnement prend la forme d’une enveloppe financière d’un peu plus de 191 millions d’euros, répartis entre les régions de la métropole, la collectivité de Corse et les régions ou départements de l’Outre-mer. Elle a pour vocation à les soutenir financièrement dans la création de nouvelles places de formations sanitaires et sociales, la réalisation d’investissements immobiliers ainsi que pour des mesures de revalorisations catégorielles
décidées dans le cadre du Ségur, précise le texte. La Nouvelle-Aquitaine est la région qui bénéficiera de l’aide la plus importante, avec 27,5 millions d’euros, suivie de l’Ile-de-France (24,7 millions). Cette enveloppe intervient alors que le gouvernement a promis une augmentation du nombre de places de formation en IFSI, notamment afin de pallier la pénurie que connaît la profession infirmière (+ 13 600 d’ici 2023). Selon l’enquête réalisée par le CEFIEC
, publiée en avril dernier, la plupart des IFSI n’avait pas été en mesure de réaliser des investissements afin d’augmenter leurs capacités d’accueil.
Une aide ponctuelle pour les étudiants boursiers
Cet amendement prévoit également le versement d’une aide financière exceptionnelle pour les étudiants boursiers
des formations sanitaires et sociales pour la protection de leur pouvoir d’achat
. Là encore, le montant total, estimé à 5,8 millions d'euros, se répartit entre l’ensemble des régions, oscillant entre près de 600 000 euros (Auvergne-Rhône-Alpes) et environ 3 000 euros (Guyane, Mayotte). Il tient en effet compte du nombre des boursiers d’une part, des formations sanitaires, estimé par la direction générale de l’offre de soins (DGOS), et, d’autre part, des formations sociales, estimé par la direction générale de la cohésion sociale (DGCS)
, est-il expliqué dans l'amendement. En tout, 58 282 personnes sont concernées. A noter que ces aides seront non pérennes
, car calculées pour répondre à l’inflation. Un ajustement des montants est également envisagé en fonction des effectifs des étudiants boursiers et des dépenses réellement effectuées par les régions.
La Rédaction d'Infirmiers.com
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