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EN BREF

Moelle osseuse : des vies suspendues à un don encore trop méconnu

Publié le 07/03/2022

Au cours des dernières semaines le visage d'un petit Joseph, trois ans, qui nécessite une greffe de moelle osseuse, a fait le tour des réseaux sociaux : si la mobilisation a été sans précédent, ce don reste encore trop méconnu.

C'est un cri du cœur qu'a lancé Katinka Rambert-Cadré pour sauver son enfant atteint d'une leucémie aiguë lymphoblastique, un cancer du sang et de la moelle osseuse. Dès qu'on a appris que Joseph aurait besoin d'une greffe, début janvier, nos amis ont lancé un appel, raconte-t-elle. On ne sait pas encore s'il sera éligible, mais si c'est le cas, il faudra qu'on ait un donneur tout de suite. En deux semaines, les compteurs se sont emballés. Les demandes d'inscriptions sur le fichier de donneurs ont représenté plusieurs mois voire plusieurs années de collectes, souligne Emmanuelle Cortot-Boucher, directrice de l'agence de biomédecine, qui gère notamment le registre. Extrêmement surprise et touchée par cette mobilisation, la mère de Joseph pense que beaucoup de gens ne savaient pas que c'était si facile de donner. Le don de moelle osseuse est en effet encore trop souvent, à tort, confondu avec la moelle épinière. Dans 80% des cas, le don de cellules de moelle osseuse se fait par prélèvement sanguin. Pour les 20% restants, on prélève directement dans les os au niveau du bassin lors d'une courte opération sous anesthésie.

Il faut plus de donneurs masculins 

Aujourd'hui, il faut surtout faire grossir le fichier qualitativement, prône Emmanuelle Cortot-Boucher, la directrice de l'agence de biomédecine. Pour être donneur, il faut avoir entre 18 et 35 ans au moment de l'inscription. L'agence souhaiterait désormais attirer davantage d'hommes (75% des demandes d'inscription viennent aujourd'hui de femmes) car avec un donneur masculin, le greffon est mieux toléré sur le plan immunologique. Chaque malade possède son propre profil génétique, déterminé en partie par ses origines géographiques et son histoire génétique familiale. "Il est donc essentiel de retrouver cette diversité des profils parmi les donneurs inscrits sur le registre", assure aussi l'agence. Africains, Asiatiques ou Maghrébins ne sont pas aujourd'hui assez représentés. Plusieurs enfants meurent chaque année faute de donneur, quand bien même un don ne servira pas à Joseph, il pourra sauver la vie d'un autre enfant


Source : infirmiers.com