Il faut parvenir à une loi « Grand âge », et il faut en faire une priorité. Réunis à l’occasion des Assises des EHPAD,le 10 septembre, les acteurs du grand âge et de la dépendance et de la santé ont exhorté Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, à s’emparer de cette arlésienne promise par Emmanuel Macron, puis abandonnée par le gouvernement Castex en 2021, faute de financement. En novembre 2023, Elisabeth Borne, alors Première ministre, avait ensuite dit vouloir que cette loi soit présentée d'ici à l'été 2024 avec une adoption au second semestre 2024. En janvier, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin s'était engagée sur une adoption d'ici à « la fin de l'année », un calendrier devenu incertain après la dissolution surprise de l'Assemblée nationale en juin dernier.
Faire du « bien vieillir » une « grande cause nationale »
« L'inaction n'est plus une option », a ainsi défendu Arnaud Robinet, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) au cours de la journée, dans un contexte où se conjuguent déficit délétère pour deux tiers des EHPAD et vieillissement de la population. Selon les estimations, 15% de la population aura plus de 75 ans en 2040. « Le sujet ne pourra pas être ignoré dans les semaines et les mois qui viennent, le prochain gouvernement doit faire suite notamment à l'adoption de la loi sur le bien vieillir en mars » , a martelé Arnaud Robinet. « L'urgence, elle est là. » Il faut d’abord lancer les « travaux réunissant les élus et l’ensemble des professionnels, les acteurs sur la loi programmation grand âge », a abondé Luc Carvounas, président de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas), appelant à faire du « bien vieillir » une « grande cause nationale ».
De son côté, Édouard Philippe, ancien Premier ministre et candidat à l’Elysée en 2027, a mis en garde contre l’éventuel effet mirage d’une telle loi : « Je sais combien il y a une appétence et un besoin d'un dispositif législatif et d'avancer (...) mais se dire qu'avec le vote d'une loi grand âge tout ira mieux, c'est tomber dans un travers (...) c'est un peu plus compliqué que ça. »
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