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Maladies cardiovasculaires et suicides en tête de la mortalité maternelle

Publié le 07/01/2021

Chaque année en France, 50 à 100 femmes décèdent d'une cause liée à la grossesse, à l'accouchement jusqu'à un an après, soit une tous les 4 jours en moyenne, établit le 6e rapport d'enquête nationale portant sur la période 2013-2015, publié mercredi 6 janvier par l'Inserm et Santé publique France. On y apprend que les maladies cardiovasculaires (13,7% des décès, soit 36 décès sur l'ensemble) et les suicides (13,4% des décès, soit 35 décès) sont devenus les deux premières causes de décès maternels, souvent évitables, portant à 262 le nombre de décès de femmes en 3 ans. Cependant selon cette étude, dans 66% des cas, les soins dispensés n'ont pas été optimaux et 58% des décès sont considérés comme évitables ou peut-être évitables grâce à l'amélioration de la prévention, de l'organisation des soins, et des soins eux-mêmes. Les experts constatent notamment que la surveillance de la santé des futures mères et des mères ne doit pas se limiter à la sphère obstétricale. En troisième position, l'embolie amniotique (passage de liquide dans la circulation maternelle) est à l'origine de 28 décès, à un niveau stable par rapport à la dernière période. Enfin, pour la première fois depuis le lancement de ces enquêtes sur les morts maternelles, les hémorragies obstétricales ne sont plus en tête. Cette cause de décès a été divisée par deux en 15 ans.

Sur le risque de mortalité maternelle, l'enquête relève qu'il augmente avec l'âge des femmes, à partir de 30 ans. Il est ainsi multiplié par 4 après 40 ans par rapport aux femmes de 25 à 29 ans. L'obésité est aussi un facteur de risque notable. Le rapport souligne également la persistance des disparités sociales et territoriales (les femmes migrantes ont notamment un risque plus élevé). Pour mieux lutter contre ces morts la plupart du temps évitables, un comité d'experts a formulé 30 messages-clés qui insistent sur la nécessité d'élargir la surveillance des femmes à la recherche d'antécédents psychiatriques, d'addictions et d'une vulnérabilité sociale ainsi que l'évaluation des risques de complications avant la conception et en début de grossesse.


Source : infirmiers.com