Le Ministre de la santé a promis de s’attaquer à la bureaucratie qui mine l’hôpital public, en redonnant du pouvoir d’initiative aux soignants. C'est déjà le cas à Valenciennes où, depuis 10 ans, ce sont les médecins, et non l'administration, qui gèrent les budgets.
Chef du pôle Urgences, réanimation et anesthésie, Nabil El Beki dispose d’un budget de 70 millions d’euros, à investir comme il le souhaite sans l’aval de la direction. Ce matin-là, un respirateur est en panne. Il convoque une réunion avec d’autres médecins, et leur annonce qu’un nouvel équipement représenterait un investissement de 58 000 euros. Ses confrères donnent leur aval.
Même les recrutements des médecins et des infirmiers sont gérés par les soignants eux-mêmes, sans aucune intervention des ressources humaines.C’est notre responsabilité mais c’est des responsabilités auxquelles on tient puisque cela nous garantit une qualité et une sécurité de prise en charge de nos patients. Ça nous permet parfois aussi d’avoir de meilleures ambiances au sein des équipes
, commente Nabil El Beki.
Cela fait 10 ans que la gestion de l’hôpital est presque entièrement confiée aux soignants. Résultat : le personnel administratif ne représente plus que 5 % des salariés, contre 30 % en moyenne dans les hôpitaux français. Dans ses conclusions au Ségur de la santé rendues mardi 21 juillet, Olivier Véran a promis de s’attaquer à la bureaucratie, en redonnant du pouvoir d’initiative aux soignants. Alors ce qui se passe dans cet établissment serait-il un modèle pour les hôpitaux publics de demain ?
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