Hier dans la soirée et après une ultime adoption par la chambre haute, c'est à l'unanimité des 123 députés présents que l'Assemblée Nationale a voté favorablement pour l'expérimentation du 112, un numéro unique d'urgence, en remplacement de ceux en vigueur. Portée par le député varois LREM Fabien Matras, la proposition de loi prévoit d'expérimenter pendant deux ans ce "911 à la Française" qui supplantera le 15, le 17 et le 18. Elle répond à un souhait historique des sapeurs-pompiers, qui réclamaient cette orientation de longue date en raison d'un afflux massif d'appels qui les empêchaient, disaient-ils, de se concentrer sur les urgences vitales. Pour la Fédération Nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), qui s'est félicitée de ce qu'elle juge comme une avancée, il s'agit d'une réforme profonde de la chaîne des secours et soins d'urgence [qui favorise] l'engagement des sapeurs-pompiers volontaires [et qui] instaure un schéma de traitement des appels urgents et non-urgents plus adapté, rapide et partagé entre les différents acteurs actuels
. Un dispositif que dénonçait de son côté en mai dernier le syndicat des professionnels de médecine d'urgence dans une tribune comme un système imposant au patient d’évaluer seul la gravité de son état
et qui avait donné lieu début octobre à la mobilisation francilienne
de soignants désireux de sauver le SAMU
et inquiets de la perte de chances
que comporte le 112 pour les appelants. Au-delà du fait que la mise en place d'une porte d'entrée unique et identifiable aux soins d'urgence divise donc déjà profondément les acteurs concernés, la proposition de loi mentionne également l'obligation d'acheminement des appels par les opérateurs téléphoniques et répond aux manquements qu'avait fait émerger le grave incident
qui avait touché les numéros d'urgence en juin dernier.
La Rédaction Infirmiers.com
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