Pour la Fédération Nationale des Infirmiers : «la balle est désormais dans le camp du ministère». Celle-ci a été reçue mardi 20 février par Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé et à la Prévention.
Après avoir décrit dans le détail les raisons qui expliquent le malaise profond qui touche aujourd'hui la profession, l'organisation syndicale a exposé ses revendications à travers deux volets, détaille-t-elle dans un communiqué :
«Le premier volet concerne la juste reconnaissance de la profession dans l’organisation du système de santé.
Le second volet concerne l’enfermement par la CNAM des discussions autour de la valeur de la lettre clef AMI dans un marché prix volume (Blocages justifiés par les volumes croissants)».
Parmi les revendications, la FNI demande notamment la publication dans les meilleurs délais des textes d’application des mesures portant sur l’infirmier référent inscrit dans la Loi Valletoux, la mise en place d’une consultation infirmière pré-vaccinale, la prise en compte de la pénibilité du métier d’IDEL ou encore la remise à plat des prises en charge lourdes à domicile. Pour finir, le syndicat demande «une lettre de cadrage d’ouverture de négociations», précise-t-il affirmant qu’il ne pourrait désormais «se contenter de mesures d’affichage et de discours». La FNI attend à présent des «réponses rapides au risque d’une amplification de la colère infirmière et de son inscription dans la durée».
Le SNIIL satisfait de ses échanges, attend des actes
De son côté, le Syndicat National des Infirmières et Infirmiers libéraux (SNIIL) a rencontré Frédéric Valletoux mercredi 21 février, l'occasion pour lui «d'échanger concrètement sur la situation des infirmiers libéraux, et notamment sur la colère qui gronde au sein de la profession», alors que les IDEL ont organisé partout en France une opération escargot ces dernières semaines. Le Sniil a mis l'accent sur les dossiers brûlants du moment : mal-être de la profession, impact de l’inflation, réingénierie du métier, vie conventionnelle, retraite..., énumère-t-il dans un communiqué.
«Conscient que notre profession est touchée de plein fouet par l’inflation, le ministre délégué estime que nous ne pouvons pas attendre la fin des négociations des médecins et des pharmaciens pour ouvrir celles des infirmiers libéraux», s'est réjouit le Sniil, qui «prend note de cette position et attend fermement l’ouverture de négociations très prochainement». Le syndicat a également insisté sur la nécessité d'une «reconnaissance de la pénibilité de l’exercice libéral de la profession» que le ministre «envisage bien d’objectiver au travers d’une mission qui permettra de dépasser les seuls sondages en ligne» selon lui. Au menu des discussions également, la réingénierie du métier ou encore le statut d'infirmier référent. Sur ce dernier point, Frédéric Valletoux se dit favorable à une mise en oeuvre rapide, selon le syndicat. Bilan de cet échange : le SNIIL estime avoir été entendu mais prévient : il sera vigilant à ce que les paroles soient bien suivies d'effets et demande également un calendrier précis avec des échéances claires sur les sujets prioritaires.
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