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EN BREF

Les infirmiers libéraux sont déçues du Ségur de la Santé... et le font savoir !

Publié le 23/07/2020

L'URPS Infirmiers PACA, par voie de communiqué, réagit aux conclusions du Ségur de la Santé présentées mardi 22 juillet 2020 . Nous publions le texte de ce communiqué in extenso. 

Les infirmières libérales sont déçues du Ségur de la Santé : les professionnels de santé libéraux sont à peine mentionnés et les infirmières laissées pour compte. Augmenter le numérus clausus des infirmières est un leurre : la profession n’est pas reconnue dans ses compétences et son rôle n’est pas valorisée. Les études démontrent que 30% des infirmières n’exercent plus leur métier 5 ans après leur diplôme ! Proposer des enseignants universitaires infirmiers sans ouvrir le cursus universitaire jusqu’au doctorat est illusoire. Pour que les infirmières en pratique avancée puissent exercer dans de bonnes conditions, l’État se doit de leur en donner les moyens : possibilité d’exercice libéral (là ou cet exercice serait le plus « utile ») et revalorisation de leurs actes. Quand à créer un nouveau métier « profession médicale intermédiaire », cela semble une grande idée mais les compétences et les professionnels de santé existent déjà. Au lieu de préciser les missions de chacune des professions de santé, de les reconnaitre et de permettre de les adapter aux besoins d’une population en souffrance, l’État invente un nouveau métier. Les infirmières reçoivent cette proposition comme une négation de leurs compétences, de leurs investissements. Faire évoluer les missions des ARS afin qu’elles puissent s’adapter au niveau de leur région, prendre en compte les spécificités de chacun des départements et intégrer les élus locaux aux décisions sont des mesures intéressantes. Néanmoins, il faudrait ajouter la possibilité pour les professions de santé les plus nombreuses (infirmières et médecins) de siéger dans un conseil d’administration, ce qui serait un acte de décentralisation ouvrant des perspectives d’innovation importante pour les libéraux. Les patients sont pris en charge en ville, quel que soit leur maladie, leur problème de santé permanent ou temporaire, par des professionnels compétents, disponibles et adaptables à leurs attentes. Durant la crise COVID, toute l’attention s’est portée sur l’hôpital public, en oubliant qu’en même temps, les infirmières, les sages-femmes, les biologistes et les médecins ont continué à soigner. Qu’aurait été la crise sans ces professionnels ? L’URPS Infirmière Provence Alpes Côte d’Azur n’oublie pas, remercie toutes les infirmières qui ont continué à soigner toute la population confinée, malgré les incivilités et le manque de matériel. Ce n’est pas une médaille qu’elles demandent, c’est une vraie reconnaissance de leurs compétences.

De son côté, le SNIIL réagit lui aussi et de la même façon : Ayant montré leur capacité de mobilisation et leur efficacité pendant la crise du Covid-19, les infirmières et infirmiers, notamment libéraux, ont donc été, comme d’habitude, totalement méprisés et leur rôle ignoré. Soucieux de participer à la construction de ce qui devait être un nouveau système de santé, les organisations infirmières, parmi lesquelles le Sniil, avaient pourtant apporter des idées neuves via des contributions écrites … Mais les corporatismes et les habitudes ont finalement eu le dernier mot… Non !, ce Ségur de la Santé n’a donc pas été transgressif… ni même à la hauteur des soignants de France !


Source : infirmiers.com