Les infirmiers de l'Education Nationale s'insurgent, dans un communiqué signé le syndicat SNICS-FSU, contre la position de la Cour des comptes lors d'une audition sur la santé scolaire devant la Commission des Affaires Sociales de l'Assemblée nationale qui s'est tenue le 30 septembre dernier. Celle-ci préconise en effet de réformer la santé à l'école en constituant un service de santé scolaire
. A travers une longue anaphore (de qui se moque-t-on?
), le syndicat dénonce ainsi un rapport médico-centré et corporatiste
qui serait délétère pour les élèves et leur réussite scolaire
.
Dans un rapport qui date du mois d'avril 2020, la Cour des compte insitait déjà sur la nécessité de revenir à une vision globale de la gestion de la santé scolaire et de ses personnels en créant un service de santé scolaire dans chaque rectorat et chaque DSDEN, en en confiant la direction à un inspecteur d’académie pour animer la collaboration des différents métiers. De tels services doivent être l’occasion de mettre en place un management global aujourd’hui absent mais aussi d’apporter aux professionnels de santé des conditions de travail sensiblement améliorées
, précisait-elle : systèmes d’information performants permettant le travail coordonné et sources de véritables gains de productivité, centres médico-scolaires à rénover en renouant les liens distendus avec les collectivités territoriales, dotation de personnels de secrétariat indispensables, équipement médical et bureautique facilitant le travail en itinérance. La vocation de tels services est de revoir le partage et l’organisation des tâches entre médecins de l’éducation nationale et personnels infirmiers, principalement afin de créer les modalités de coopération pour la visite médicale de la 6e année et pour la visite médicale préalable à l’affectation des élèves mineurs à des travaux réglementés
.
La solution miracle serait la création d'un service de médecine scolaire qui réunirait les médecins, les infirmiers.es, les assistant.es de service social et les psychologues, avec à la clé une revalorisation statutaire et pécuniaire des seuls médecins scolaires
, dénonce le syndicat, rappelant que les préconisations de ce rapport sont en réalité fortement contestées par l'ensemble de la communauté scolaire
. Le médecin étant placé au centre de cette réforme, les infirmiers.es, les assistant.es de service social et les psychologues refusent catégoriquement et unanimement la création d'un service de médecine scolaire et s'offusquent que leurs paroles, leurs expertises, leurs missions soient décriées et balayées d'un revers de main
, martèle encore le syndicat. Le travail en équipe pluriprofessionnelle est quotidien et élargi à l'équipe éducative pour prendre en compte élèves et étudiants dans leur globalité.
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