« Nous réitérons l’ensemble de nos revendications pour une juste reconnaissance et valorisation de nos compétences », indique-t-il. À savoir : revalorisation des actes médicaux infirmiers (AMI), qui n’ont pas évolué depuis 2009, de l’indemnité forfaitaire de déplacement (IFD) pour la faire passer à 3 euros, et du forfait C du Bilan de soins infirmiers (BSI, à hauteur de 34€ contre 28,70 € aujourd’hui). Ces revendications tarifaires s’accompagnent d’une demande pour de meilleures conditions de travail, qui passent entre autres par une simplification de la nomenclature, jugée obsolète, et des démarches administratives. Enfin, outre la garantie de « [leur] sécurité lors de [leurs] visites aux domiciles des patients », les IDEL réclament « plus d’autonomie et de responsabilités dans la prise en charge des patients ». « Il est temps de repositionner l’infirmier libéral dans notre système de santé », insiste le syndicat, rappelant que les IDEL font partie des derniers professionnels à se rendre aux domiciles des patients et que, dans un contexte de vieillissement de la population et d’augmentation des pathologies chroniques, ils demeurent indispensables à la bonne prise en charge des patients. « Nos revendications sont autant essentielles à la profession qu’aux patients eux-mêmes, qui ne peuvent faire l’impasse sur une qualité de soin irréprochable. »
La CNAM a priori pas opposée à une révision du BSI
Convergence infirmière encourage pareillement à poursuivre la mobilisation. Le syndicat met en avant des retours « inquiétants » de ses rendez-vous organisés avec certaines CPAM. « Il est en effet question de supprimer le paiement à l’acte et de mettre en place une rémunération forfaitaire allouée à une équipe pluriprofessionnelle », affirme-t-il ainsi. Ce n’est pas la première fois que le syndicat s’oppose à cette mesure : en janvier déjà, il pointait un dispositif qui, selon lui, n’avait fait ses preuves ni en France ni à l’étranger. Il craint une dilution des rémunérations des IDEL dans une enveloppe globale, ce qui « serait une étape de plus dans la déconsidération et le mépris de notre profession ». Lors d’une réunion avec la CNAM, mardi 19 mars, le syndicat a toutefois pu évoquer « les insuffisances et les dysfonctionnements du BSI », notant que l’organisme ne s’était pas opposé à une « révision profonde » du dispositif ni à « la mise en place d’une consultation infirmière. »
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