11 millions : c’est le montant annuel que réclament, dans un communiqué commun, quatre fédérations représentant les centres de santé infirmiers (Adedom, ADMR, UNA et C3SI), afin de maintenir à flot les 300 structures existantes.
Des hausses de salaires non compensées
« Aujourd'hui, 300 centres de santé infirmiers sont menacés de fermeture s'ils ne reçoivent pas un montant annuel de 11 millions d'euros », alertent-elles. En cause : la hausse des salaires des personnels, entérinée avec la signature en octobre 2021 de l’avenant 43 par le gouvernement et les partenaires sociaux, qui n’a pas été compensée par l’État et que les centres ont dû financer grâce à leurs fonds propres. « Une solution dictée par l’urgence, intenable sur le long cours », avec des réserves qui s’épuisent. En février 2022 déjà, relatent-elles, « ces structures ont obtenu une aide d’urgence de 4 M€, largement insuffisante au regard de leurs besoins, après que les 4 Fédérations - ADEDOM, ADMR, C3SI, UNA, représentant 60 % des CSI - se sont mobilisées pour rappeler au gouvernement ses responsabilités à l’égard des CSI et surtout de leurs professionnels. » Elles demandent également aux pouvoirs publics d’améliorer le circuit de financement afin qu’il soit pérenne et sécurise ainsi le fonctionnement des centres. Selon l’AFP, une mission de l’Inspection générale des affaires sociales a été mise en place pour évaluer le financement de ces centres, avec un travail mené par le gouvernement pour en faire évoluer les modalités.
Des centres indispensables
Les centres de soins infirmiers sont de petites structures associatives, dont les infirmiers sont salariés. Si leurs honoraires correspondant à leurs actes sont directement versés à leur employeur par la Sécurité sociale et les mutuelles, la hausse des salaires n’est pas financée par l’assurance maladie et reste donc à leur charge. Or les centres de santé, qui interviennent souvent en zones rurales ou dans les quartiers prioritaires, accompagnent des milliers de patients, « pour des actes différents, quel que soit leur âge, leur revenu, les soins à pratiquer ou leur pathologie », soulignent les 4 fédérations. « Les CSI interviennent 24 heures sur 24, 365 jours sur 365 et sont en première ligne dans la prise en charge de la population, comme ils l’ont été dans la lutte contre la Covid-19 » et sont parfois la seule réponse face à la désertification médicale. Alors que le gouvernement entend faire de l’accès aux soins l’un des grands axes de ses politiques de santé, le maintien de ces centres relève de l’urgence.
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