Cette semaine, pas assez de sept jours pour rendre compte des contestations portées par les domaines social et médico-social, ni du malaise grandissant des personnels qui les font vivre. Les appels à mobilisation se sont multipliés, renforcés et rassemblés, comme l'annonçaient plusieurs organisations professionnelles. Depuis des mois - a fortiori depuis le Ségur de la santé , jugé décevant par de très nombreux hospitaliers - la grogne monte pour dénoncer les manques de moyens (personnels, lits ouverts, équipements...) et de reconnaissance (rémunération, perspective d'évolution de carrière, épuisement...), exarcerbés par la crise sanitaire.
Le gouvernement nous apporte la preuve qu’il ne nous écoute pas. La désillusion laisse place au désespoir, déplore la Coordination Nationale Infirmière (CNI).
Résultat : à Nantes, la section FO du CHU lance un appel à la grève à compter de ce lundi ; la CFDT - elle-même signataire des accords conclus à l'été 2020 avec le gouvernement - remet l'ouvrage sur le métier et exhorte à une négociation salariale prévue par le Ségur de la santé dès demain mardi. Jeudi 15 octobre, le rassemblement sera de taille et soutenu par une kyrielle d'organisations. Pas dans la rue - épidémie oblige - mais dans une France dont l'exécutif reconnaît enfin vivre "sa deuxième vague forte" - Et c'est aussi ce qui importe : plusieurs organisations professionnelles appelleront à contester les orientations de la politique publique de santé, que bien des professionnels apparentent déjà à une forme de "deuil", eux qui ont perdu toute confiance en leur tutelle et qui porteront un brassard noir.
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