« En 2022, un agent de la fonction publique hospitalière (FPH) perçoit en moyenne 2 734 euros net par mois en équivalent temps plein », estime la DREES, soit une hausse de 4,8% par rapport à 2021, où les salaires avaient enregistré une augmentation de 2,8%. La DREES prend ici en compte l’ensemble des salariés du secteur : fonctionnaires, contractuels et personnels médicaux. Dans le détail, la rémunération des fonctionnaires est restée stable, avec une très légère diminution de 0,1%. Les contractuels ont bénéficié d’une augmentation de 1%, à l’inverse des personnels médicaux, qui accusent un recul de 1,5% (6 501 euros). Quant aux salariés qui étaient présents toute l’année entre 2021 et 2022 chez un même employeur, « le salaire net moyen augmente de 2,4% en euros constants », avance-t-elle.
Des revalorisations insuffisantes par rapport à l'inflation
Alors comment expliquer ce recul moyen de 0,4% ? Par l’inflation, explique la DREES, qui s’est établie à +5,2% en 2022, contre +1,6% en 2021. Et que les revalorisations n’ont pas permis de compenser intégralement : « La revalorisation du point d’indice de la fonction publique (+3,5 % au 1er juillet 2022) et la majoration de l’indice minimum de traitement de 12 points (pour atteindre l’indice 352) ont limité les effets de l’inflation. »
Parmi les fonctionnaires, ce sont ceux des catégories B et C qui sont les plus touchés, les uns accusant une baisse de -10,9% (pour un salaire net moyen de 2 474 euros), et les autres, de -8,5% (2 047 euros). L’explication tient au reclassement de certaines professions, notamment les auxiliaires de puériculture et les aides-soignants, passés de la catégorie C à la B. « Les agents reclassés ayant des salaires en moyenne plus élevés que les autres agents de leur ancienne catégorie et plus bas que les autres agents de leur nouvelle catégorie, chaque reclassement pèse à la fois sur la moyenne des salaires des catégories d’arrivée et de départ. » Le salaire net moyen de la catégorie A, lui, est demeuré stable, à 3 001 euros.
De fortes disparités salariales
Par ailleurs, les disparités salariales augmentent pour chaque statut d’emploi. « En 2022, la moitié des salariés de la FPH gagnent moins de 2 350 euros net par mois en équivalent temps plein », note la DREES. Les 10% des salariés les moins bien payés touchent ainsi moins de 1 753 euros (-0,6% par an), quand les 10% les mieux rémunérés perçoivent plus de 3 823 euros (+0,4%). Les femmes sont également moins bien payées : 2 608 euros en moyenne, « soit 18,3 % de moins que celui des hommes (3 191 euros) ». L’écart a toutefois tendance à se diminuer en 2022, où il baissait de 1,2 point après avoir augmenté de 0,5 point en 2021. « les femmes gagnent en moyenne 1,3 % de moins que les hommes parmi les fonctionnaires, 6,0 % de moins parmi les contractuels ; l’écart culmine à 13,5 % au sein des personnels médicaux, les femmes étant notamment plus jeunes dans cette catégorie », ajoute la DREES.
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