Mouvements sociaux, barrages routiers, violences répétées en plusieurs points de l'île, notamment au CHU : en Guadeloupe, l'opposition au pass vaccinal et à l'obligation vaccinale des personnels soignants, notamment, a donné lieu à une violente crise sociale au mois de novembre, en plein regain épidémique . A ce jour, 129 personnes ont accepté une reconversion professionnelle ou une rupture conventionnelle sur 631 personnels soignants non vaccinés de Guadeloupe inscrits dans une démarche de médiation, ont indiqué les autorités mardi 11 janvier lors d'une conférence de presse. Depuis le 31 décembre, un millier de personnels sont suspendus sur cette île des Antilles pour avoir refusé de se conformer à l'obligation vaccinale imposée à leur profession, dont la date butoir a été plusieurs fois repoussée.
En effet, le gouvernement avait proposé la levée de la suspension des personnels non vaccinés et de leur rémunération pour ceux qui acceptent un accompagnement personnel
en vue notamment d'un reclassement. Parmi les 631 personnels soignants inscrits, 129 personnes ont d'ores et déjà affirmé leur intention de ne pas se faire vacciner et de bénéficier de l'accompagnement proposé par l'Etat pour leur réorientation professionnelle, a indiqué durant une conférence de presse Valérie Denux, directrice générale de l'ARS.
Un dispositif d'accompagnement inédit
Ce comité d'accompagnement que je pilote, qui réunit les acteurs de l'emploi et de la formation professionnelle est un guichet unique qui permettra d'accompagner ces personnes au plus près de leurs souhaits
, a précisé Florus Nestar, Directeur général de l’Agence de l’Outre-mer pour la Mobilité, qui parle d'une situation des soignants plus subie que voulue
. Les personnels de santé issus de l'emploi public pourront, pour ceux qui ont accepté de dialoguer
, bénéficier d'une rupture conventionnelle dans laquelle la sur-rémunération des fonctionnaires (40% en Guadeloupe) sera prise en compte, ou bien d'un congé de formation, doublé si besoin d'un congé pour bilan de compétence ou validation d'acquis de l'expérience. Et pour ceux qui n'auraient pas accepté les rendez-vous de dialogues, ils pourront utiliser le droit commun
indiquent les autorités sanitaires, comme par exemple, demander une rupture conventionnelle mais sans intégrer la sur-rémunération, comme il est d'usage. C'est un dispositif inédit, qui n'existe pas ailleurs
, a insisté le préfet de région Alexandre Rochatte.
La Redaction Infirmiers.com avec AFP
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