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Fermeture de lits à l'hopital : les CHU appellent à une interprétation raisonnée

Publié le 04/11/2021

Face au retentissement dans la presse généraliste et chez certains syndicats du secteur de la santé de la publication du journal Libération relative aux fermetures de lits faisant écho à l’enquête flash menée par le Conseil scientifique, les Conférences des directeurs généraux (DG) et des présidents de commission médicale d'établissement (CME) des CHU appellent dans un communiqué à relativiser le taux de 20 % qui est avancé. Si elles ne nient pas les difficultés réelles que rencontre l’hôpital public (tension sur le marché du travail, lassitude et fatigue des équipes, craintes devant la perspective d’un accroissement des demandes des malades à l’approche de l’hiver et de son cortège de virus saisonniers ), que la crise sanitaire n’a fait qu’augmenter, elles rappellent que les réalités sont toutefois contrastées d’un établissement à un autre, d’une région à une autre. La région parisienne enregistrerait ainsi des taux de fermeture de lits oscillant entre 14 % et 18 %, alors que, dans les autres régions, il varierait entre 1 et 12%. Et les causes de ces fermetures seraient multiples et non pas limitées à un manque de professionnels, au demeurant jugé réel par les Conférences, qui soulignent notamment une augmentation de 2 points du volume global des arrêts de travail entre 2019 et 2021. Les facteurs sont structurels pour certains (réorientation conventionnelle vers l’ambulatoire), conjoncturels pour d’autres (difficultés persistantes à recruter et vacances ponctuelles ou durables des postes médicaux ou non médicaux, nécessité de prises de congés des équipes…), détaillent-elles ainsi. Et si un allongement des délais de prises en charge a été constaté, « les fermetures de lits n’entraînent pas une baisse d’activité proportionnelle, car les équipes redoublent de mesures, à la hauteur des ressources dont elles disposent ». Les Conférences recommandent donc beaucoup de prudence et de recul dans l’analyse de la situation actuelle de l’hôpital public, et ce d’autant plus que certains raccourcis donnent de lui une image de repoussoir qu’il a déjà trop subie, sapant la confiance du public dans l'institution, et ignorent les actions qui sont mises en place pour renforcer son attractivité (formation, revalorisation des carrières…).

La Rédaction Infirmiers.com


Source : infirmiers.com