Pour attirer et fidéliser les professionnels de santé – préoccupation qui hante la plupart des structures de santé dans un contexte de fuite des soignants – le groupement hospitalier de territoire (GHT) Cœur-Grand-Est (région Grand Est) a constitué un plan d’actions adapté aux besoins de chacun de ses établissements. Signé le mercredi 20 décembre 2023, il est financé en totalité par l’Agence régionale de santé (ARS), à hauteur de 720 000 euros, fait ainsi savoir le GHT dans un communiqué.
Favoriser le recrutement et la fidélisation des paramédicaux
Décliné en trois axes, ce plan met notamment l’accent sur le recrutement de professionnels paramédicaux, infirmiers et aides-soignants en tête. D’une part, le GHT prévoit la mise en place de contrat d’allocation études (CAE), un dispositif qui permet aux établissements de santé et médico-sociaux de verser une allocation forfaitaire aux étudiants en dernière année d’étude en contrepartie d’un engagement d’y exercer durant 18 mois après diplomation. Sont ainsi concernés les métiers d’infirmiers, d’aides-soignants et de sages-femmes, dans cinq centres hospitaliers (Saint-Dizier, de la Haute-Marne, de Vitry- le-François, de Montier-en-Der et de Joinville). Le deuxième axe est consacré au recrutement d’infirmiers au sein du CH de Bar-le-Duc Fains-Véel, « établissement le plus touché par le manque d’infirmiers ». Celui-ci « va au-delà d’une allocation d’études en proposant une rémunération complète d’aide-soignant dans le cadre d’une promotion professionnelle » aux étudiants infirmiers de troisième année. Enfin, le plan d’action souhaite améliorer la gestion du temps de travail (GTT) par la mise en place d’un logiciel au CH de Verdun Saint-Mihiel, avec l’objectif de gagner en efficience et de favoriser un recentrage de l’encadrement auprès des équipes.
Tutorat, journée d'accueil, amélioration des conditions de travail...
Ce plan s’inscrit dans une politique d’attractivité plus large menée depuis plusieurs années par le GHT, précise-t-il. Recrutement en CDI suivi d’un concours avec intégration rapide dans la fonction publique hospitalière pour les métiers en tension (infirmiers, kinésithérapeutes, sages-femmes…), indemnité contractuelle intégrant une aide à l’installation des jeunes professionnels, organisation d’une journée d’accueil pour les nouveaux arrivants ou encore mise en place du tutorat pour accompagner et faciliter la prise de poste font notamment partie des actions d’ores et déjà mises en place, liste-t-il dans sa communication. Le GHT mise également « l’accompagnement des professionnels dans leur développement professionnel et personnel en encourageant la formation (promotion professionnelle, formation certifiante ou qualifiante, formation managériale, etc.) et la mobilité (bourse à l’emploi entre établissements du GHT) », auquel vient s’ajouter des initiatives pour améliorer la qualité de vie au travail (espaces détente, repas thématiques, activités de bien-être, amélioration de la communication interne…).
SANTÉ PUBLIQUE
Préserver le cœur des femmes : le rôle des infirmiers en prévention
ÉCOLE
Education à la santé sexuelle : les infirmières scolaires sous haute pression
HOSPITALISATION
L’infirmier "bed manager" au cœur de la gestion des lits
IDEL
Vidéo - "Avec un enfant, il faut savoir être enveloppant"