Alors que se profile un 49.3 pour adopter sans vote à l’Assemblée nationale le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025 (PLFSS 2025) ce lundi 2 décembre, ils lui demandent de « préserver » leur capacité d’action.
Le déficit cumulé des CHU, qui atteignait 200 millions d’euros en 2021 « devrait atteindre environ 1,1 milliard d’euros en 2024, en progression beaucoup plus rapide que les autres hôpitaux publics », préviennent-ils dans cette lettre datée du vendredi 29 novembre. Une dégradation qui n’est pas due à « une dérive de gestion » mais à « de nouvelles charges exceptionnelles » au moment où les établissements étaient « fragilisés par les effets induis par la crise Covid. »
Un impact sur les capacités d'investissement
Cette dégradation aura des effets « majeurs », mettent-ils en garde, notamment car elle met en danger des projets de rénovation de grandes infrastructures, qui pourraient être, au mieux, décalés de plusieurs années, au pire tout simplement « abandonnés ». Un coup de semonce qui fait écho au récent message des fédérations hospitalières, qui réclament une revalorisation significative de l’ONDAM, pour contrer le sous-financement des hôpitaux face à l’inflation.
« Les financements qui manqueraient à nos CHU ces prochaines années auraient un impact sur la vie de nos concitoyens, la prise en charge des malades, les équilibres économiques et sociaux de nos territoires sans commune mesure avec l'économie engagée », martèle la lettre. Ils appellent à un arbitrage du Premier ministre pour que, dans le cadre du PLFSS, les CHU puissent conserver leurs capacités d’investissement.
Chaque CHU dispose d'un conseil de surveillance, composé des représentants des collectivités territoriales et de personnalités qualifiées. Il se prononce sur la stratégie de l'établissement et contrôle sa gestion : compte financier et affectation des résultats, rapport annuel d'activité, politique d'amélioration de la qualité, conditions d'accueil et de prise en charge des usagers, sécurité des soins et gestion des risques...
*dont Anne Hidalgo (Paris), Christian Estrosi (Nice), Martine Aubry (Lille)...
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