PEDIATRIE

Crise en pédiatrie : François Braun débloque 400 millions d'euros

Publié le 03/11/2022

Sous la pression des soignants, qui alertaient fin octobre dans une tribune sur l’état jugé inquiétant de la pédiatrie à l’hôpital, le ministre de la Santé François Braun a annoncé de nouvelles mesures mercredi 2 novembre, pour un montant total de 400 millions d’euros.

Reconnaissant une situation préoccupante à l’hôpital, causée par une épidémie de bronchiolite, après avoir reçu les représentants du secteur , dont le Collectif pédiatrie, le ministre a indiqué vouloir doubler les heures de nuit pour l’ensemble des personnels de l’hôpital et élargir les primes de soins critiques pour les puéricultrices des services pédiatriques. Ces mesures visent à reconnaître l'investissement sans faille de nos professionnels hospitaliers, a-t-il déclaré. Les 400 millions d’euros comprennent l’enveloppe de 150 millions promise par le gouvernement à la fin du mois d’octobre pour soutenir les services en tension. La répartition des sommes doit toutefois faire l’objet d’un arbitrage dans le cadre du Conseil national de refondation (CNR) puis des Assises de la pédiatrie, prévue pour le printemps prochain. Des avancées, pour les responsables du Collectif pédiatrie, mais qui ne suffiront pas à empêcher la fuite des soignants. Il s’agit de mesures d’urgence et non structurelles, a réagi Mélodie Aubart, neuropédiatre à l’hôpital Necker-Enfants malades.

Une pérennisation nécessaire

Un constat que partage la Fédération hospitalière de France (FHF). Si elle estime que la réponse du gouvernement démontre que celui-ci mesure l’ampleur de la situation dans les hôpitaux, elle note qu’il reste toutefois à préciser le financement de ces mesures. Elle demande à nouveau à ce que soit financée prioritairement la revalorisation des gardes et astreintes et du travail de nuit, et ce pour l’ensemble des services hospitaliers. Surtout, elle réclame une pérennisation de ces mesures, qui doivent s’intégrer dans une stratégie plus systémique en matière de permanence des soins, afin de renforcer véritablement l’attractivité des établissements de santé. Je veux aussi rappeler que ces annonces ne couvrent que le très court-terme: il faut que nous puissions procéder à un choc d’attractivité plus pérenne et que nous sortions de la politique de la rallonge permanente. On ne soignera pas l’hôpital avec une addition infinie de mesures de sauvetage, a complété Arnaud Robinet, le nouveau président de l’institution .

La Rédaction d'Infirmiers.com

 

Source : infirmiers.com