Treize organisations du secteur du grand âge, public et associatif, avaient tiré lundi 22 avril la sonnette d'alarme sur la «gravité de la situation» financière, d'une ampleur «inédite», touchant leurs établissements et les services d'autonomie à domicile. La Fédération hospitalière de France (FHF), l'une de ces organisations, avait publié la semaine passée une enquête montrant que près de 85% des Ehpad publics, soit quasiment le double de 2019, avaient enregistré un déficit en 2023.
Un coup de pouce de 650 millions d'euros
Pour parer à l'urgence, Mme Khattabi annonce une hausse de 5% du «financement de l’Etat aux Ehpad publics, afin de leur apporter un ballon d'oxygène».
«Le montant pour les Ehpad associatifs devrait aussi augmenter de 5% à condition qu'ils trouvent un accord - en cours de négociation - sur les bas salaires. Pour le privé commercial, le soutien de l'Etat sera de 3%», explique-t-elle au Figaro.
Ce coup de pouce d'un montant global de 650 millions, consistant à l'affectation de lignes déjà comprises dans le budget 2024, sera acté dans une circulaire budgétaire, a-t-on confirmé au ministère.
Parallèlement, le gouvernement entend engager une réforme plus structurelle du financement des Ehpad, très complexe, puisqu'il dépend à la fois de la Sécurité sociale (pour la partie «soins»), des départements (pour la partie «dépendance») et des personnes âgées et leurs familles (pour «l'hébergement»). Le gouvernement pourrait reprendre en main la partie dépendance et la fusionner avec la section soins. Un scénario proposé aux départements, sur la base du volontariat, dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l'automne dernier. L'objectif est «d'aider durablement les Ehpad. C'est une question d'efficacité», affirme Fadila Khattabi. Dix départements ont déjà répondu à l'appel à candidatures pour effectuer une expérimentation de quatre ans et ouvert jusqu'au 30 avril.
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