Un an jour pour jour après le début du premier confinement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, l’heure est au bilan pour les personnels soignants, et notamment ceux exerçant au sein de l’hôpital public, en première ligne dans le combat contre le virus. Afin de leur rendre hommage, la Fédération Hospitalière de France a annoncé lors d’une conférence de presse son souhait d’inscrire le 17 mars dans le calendrier républicain sous la forme d’une journée de célébration qui rappellerait leur engagement auprès de la population en cette période inédite. Une initiative soutenue par l’institut COVID-19 Ad Memoriam créé en mai 2020 (Université de Paris, IRD, Inserm), dont la mission, selon les mots de sa directrice Laëtitia Atlani-Duault, est de collecter et archiver les traces de la pandémie et de travailler sur l’impact de cette crise inédite et d’alimenter le débat public
. Il s’agit en premier lieu de lancer un appel à témoignages et de recueillir les paroles et les ressentis des soignants, mais aussi plus largement des Français directement impliqués dans la lutte contre l’épidémie, pour documenter la période et entamer un véritable travail mémoriel.
L’initiative entend rappeler que la crise n’est pas terminée et que les personnels soignants sont encore durement sollicités. Nous sommes encore en plein dans la crise et notre combat n’est pas terminé. Mais on sait déjà ce que l’on doit aux soignants, qui travaillent toujours dans des conditions difficiles et qui ne cessent de s’aggraver
, a ainsi alerté Frédéric Valletoux, président de la FHF. Une mise en garde qui résonne d’autant plus que les chaînes de solidarité qui ont galvanisé les soignants lors du premier confinement se sont étiolées
en même temps que la pandémie s’installait durablement. Zaynab Riet, Déléguée générale de la FHF, a d’ailleurs insisté sur l’importance croissante de la pression hospitalière, entre fatigue des soignants et afflux de patients tels que les mesures de transfert d’un hôpital à l’autre seront bien en peine de les absorber : Les solutions de transfert ne sont que temporaires car la grande majorité des services de réanimation sont déjà presque à saturation.
À cet égard, la démarche s’inscrit dans une réflexion plus large sur le futur de l’hôpital public et sur les améliorations à apporter. Faire du 17 mars une journée d’hommage aux soignants, c’est aussi inscrire dans notre calendrier républicain une journée qui soit une piqûre de rappel sur l’évolution du système de santé et sur ce que l’on doit aux soignants
, a indiqué Frédéric Valletoux, qui réclame une politique forte de revalorisation du secteur. La crise sanitaire a en effet de nouveau mis en évidence les failles du système de santé, à la fois en termes de personnels, de moyens et de ressources. Alors que, selon une étude menée par Harris Interactive auprès de 511 personnels hospitaliers et 1 029 Français et présentée au cours de la conférence, 82 % des soignants se disent "fiers de travailler au sein de l’hôpital public", seuls 40 % d’entre eux font ainsi confiance aux pouvoirs publics pour assurer l’avenir du système de santé français dans son ensemble. Dans ce contexte, l’institut COVID-19 Ad Memoriam se veut donc aussi une plateforme de propositions visant à nourrir le débat et les politiques publiques en matière de santé. Et Frédéric Valletoux de déclarer : La Nation doit prendre soin de ceux qui prennent soin de nous
.
La Rédaction Infirmiers.com
INTERNATIONAL
Infirmiers, infirmières : appel à candidatures pour les prix "Reconnaissance" 2025 du SIDIIEF
HOSPITALISATION A DOMICILE
Un flash sécurité patient sur les évènements indésirables associés aux soins en HAD
THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES
Hypnose, méditation : la révolution silencieuse
RECRUTEMENT
Pénurie d'infirmiers : où en est-on ?