Face à un rebond épidémique de Covid-19, porté à la fois par un échappement immunitaire et les variants à plus grande contagiosité, le gouvernement appelle à remettre le masque et à accélérer la campagne de rappel pour les plus fragiles.
Craint et attendu depuis le début du mois de juin, le rebond de l’épidémie de Covid-19 se confirme, avec une augmentation des nouveaux cas de contamination en France comme en Europe, alors que se multiplient les appels à remettre le masque dans certains lieux clos.
Une septième vague portée par deux facteurs
Voilà donc la France entrée de plain-pied dans la septième vague de l’épidémie. Au 29 juin, Santé Publique France recensait 124 724 nouveaux cas de contamination, soit 60% de plus que la semaine précédente, pour un taux d’incidence de 742 cas pour 100 000 habitants (+53,5). Des hausses d’indicateurs qui se répercutent sur le nombre d’hospitalisations, qui ont augmenté de 24,7% sur les sept derniers jours, avec 4 654 entrées comptabilisées, dont 446 admissions en soins critiques. En cause, une conjonction de deux facteurs : un échappement immunitaire, l’efficacité des vaccins anti-Covid diminuant dans le temps, et la diffusion des variants BA.4 et BA.5, plus contagieux, d’Omicron, conjugués à un large relâchement des gestes barrières. Et la situation est d’autant plus à surveiller qu’une étude de l’Imperial College (Londres), publiée dans la revue Science démontre que les réinfections par Omicron, si elles permettent aux personnes contaminées de développer par la suite une bonne réponse immunitaire contre la souche initiale du virus, sont peu efficaces contre ce variant lui-même.
S'il estime que cette septième vague ne devrait pas gâcher l'été
, Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique, a rappelé que la situation pouvait rapidement se tendre, notamment en raison de l'état du système de santé. On s'attend à 1.500 admissions quotidiennes à l'hôpital d'ici une semaine - c'est-à-dire comme au mois de mars, alors que l'offre de soins est plus faible
, a-t-il ainsi prévenu ce jeudi 30 juin sur RTL.
Vaccination et port du masque en priorité
Dans ce contexte, la priorité en Europe repose sur l’administration d’une deuxième dose de rappel aux personnes âgées et immunodéprimées, particulièrement vulnérables face au Covid-19. Car, à ce jour, seul un quart des personnes éligibles ont effectivement reçu leur quatrième dose de vaccin, une proportion jugée bien insuffisante par le gouvernement
. Actuellement, le niveau d'immunité de la population est bon mais pas parfait
, soulignait au JDD dimanche 26 juin Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale français. C'est pour cela qu'il faut recommander un deuxième rappel aux plus de 60 ans et aux personnes fragiles, dont le système et la mémoire immunitaire sont moins robustes.
Parallèlement, Elisabeth Borne, la Première ministre, a demandé ce 28 juin aux préfets et autorités sanitaires d’encourager le port du masque dans les lieux de promiscuité
et espaces clos
, à commencer par les transports en commun. À noter qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une recommandation. Brigitte Bourguignon, encore ministre de la Santé, avait déjà demandé aux Français de remettre le masque dans les transports, par civisme
. Mme Borne a par ailleurs appelé à amplifier les messages de prévention
comme : aérer régulièrement les espaces clos,
se tester dès les premiers symptômes et s’isoler immédiatement en cas de positivité
. Je crois que nos allons tenir à condition de reprendre la vaccination chez les plus âgés et se réinterroger sur un certain nombre de recommandations pour limiter les contaminations
, a, de son côté, défendu Jean-Paul Delfraissy.
La Rédaction d'Infirmiers.com
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