Dans un nouvel avis, la Haute Autorité de Santé recommande l'élargissement d'une dose supplémentaire de vaccin anti-Covid à plusieurs catégories de populations, jugées plus à risque.
La pandémie de Covid est loin d’être finie
, alertait mardi 12 juillet Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), encourageant les gouvernements à déployer les mesures adaptées pour freiner la circulation du virus : port du masque, ventilation, dépistage. Aurait pu s’y ajouter l’accélération de la campagne de rappel vaccinal. En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) a en effet été saisie par la Direction générale de la santé afin de se prononcer sur la pertinence d’une quatrième dose de vaccin pour certaines populations.
Un rappel élargi aux personnes plus à risque
Dans un avis publié le mercredi 13 juillet, l’agence recommande d’élargir l’administration de ce rappel, pour l’instant préconisé pour les plus de 60 ans, aux adultes de moins de 60 ans identifiés comme étant à risque de forme grave de Covid-19, aux femmes enceintes et aux personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables
. Les personnes immunodéprimées, quel que soit leur âge, et les enfants et adolescents à haut risque, quant à eux, doivent pouvoir bénéficier d’une prise en charge spécifique, ajoute-t-elle. Elle précise enfin les délais à respecter entre les deux doses de rappel : 3 mois pour les personnes de 80 ans et plus, pour celles résidant en EHPAD ou en USLD et celles immunodéprimées ; et 6 mois pour les autres. Pour tous, si une infection par le SARS-CoV-2 est survenue après la dernière dose, une dose de rappel additionnelle reste recommandée en respectant un délai minimal de 3 mois après l'infection
, conclut-elle. Quelques jours plus tôt, les autorités sanitaires européennes encourageaient les pays membres de l’Union européenne à étendre ce rappel vaccinal à l’ensemble des plus de 60 ans
. Les recommandations de l’Agence interviennent alors que les admissions à l’hôpital de malades infectés par le Covid-19 ont bondi de 20%, selon les chiffres de Santé Publique France (8 063 nouvelles hospitalisations entre le 4 et le 10 juillet, et 761 entrées en services de soins critiques).
Des avis scientifiques avant toute réintégration de soignants non vaccinés
Parallèlement, François Braun, le nouveau ministre de la Santé
, a annoncé au Sénat, mercredi 13 juillet, qu’il saisirait prochainement la HAS et le Conseil national d’éthique (CCNE) afin qu’ils se prononcent sur la question de la réintégration des soignants non-vaccinés, notamment réclamée par le Rassemblement National et la France Insoumise. Le ministre a rappelé que la sanction touchait environ 12.000 personnes
, qui ne sont pas que des soignants
, soit à peu près 0,4% de l'ensemble des professionnels de santé
. François Braun s’est engagé à réunir par la suite les syndicats de soignants pour leur présenter ces avis et discuter des suites à donner
. Selon les chiffres indiqués par Olivier Véran, 600 infirmières sur 240 000 demeureraient suspendues au sein du parc hospitalier, et une centaine au sein des maisons de retraite.
La Rédaction d'Infirmiers.com
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