Sur le front de la lutte contre le Covid-19, la situation demeure en tension, dans un contexte de levée de restrictions conjuguées à la diffusion d'un sous-variant plus contagieux d'Omicron.
Alors que, depuis lundi 14, port du masque en intérieur et pass vaccinal ne sont plus obligatoires , le contexte sanitaire demeure compliqué, avec une augmentation régulière de nouveaux cas et une diminution des hospitalisations qui stagne. De quoi laisser la porte ouverte au retour de certaines restrictions ?
Plus de 100 000 cas par jour
Le nombre moyen de cas de contaminations est ainsi repassé au-dessus de la barre des 100 000. Selon Santé Publique France, en semaine 10 (au 17 mars), le taux d’incidence a augmenté en moyenne de 25%, dans toutes les classes d’âge et sur tout le territoire français, et s’élève désormais à 686 pour 100 000 habitants. Or, au mercredi 23 mars, il était de 937. De même, l’agence, à la même date, a enregistré 145 560 nouveaux cas sur les dernières 24 heures, contre 108 832 auparavant. En revanche, dans le même temps, le nombre de malades en soins critiques continue de diminuer légèrement, 1 564 personnes ayant été recensées, contre 1 728 la semaine précédente. Et au total, ce sont 20 653 patients qui sont encore hospitalisés. Depuis deux jours, le nombre d'hospitalisations ne baisse plus », a reconnu Olivier Véran dimanche 20 mars dans Le Parisien. Ce rebond peut notamment s’expliquer par la diffusion du sous-variant d’Omicron BA.2, plus contagieux. Pour autant, le ministre de la Santé n'envisageait alors pas de revenir sur la levée des restrictions. Il n’y a pas lieu d’imposer à toute la population française des restrictions vécues par beaucoup comme excessives au regard de la dangerosité actuelle
, a-t-il défendu. A noter néanmoins que, depuis, Emmanuel Macron a indiqué que le retour de l'obligation du port du masque en intérieur n'était pas exclu. Je vais être très transparent : si les choses devaient se dégrader, et même pendant l'élection, le président que je suis fera ce qu'il faut pour protéger de manière proportionnée
, a-t-il déclaré mercredi 23 mars lors d'une intervention sur M6.
Moderna bientôt autorisé pour les plus petits ?
C’est dans ce contexte que Moderna a annoncé mercredi 23 mars vouloir demander à l’Agence européenne du médicament (EMA) et à l’agence des médicaments aux Etats-Unis (FDA) l’autorisation pour l’utilisation de son vaccin anti-Covid chez les enfants âgés de 6 mois à 6 ans. La vaccination s’effectuerait avec deux doses de 25 microgrammes. Pour soumettre cette demande, la société de biotechnologie américaine s’appuie sur un essai ayant rassemblé 11 700 enfants aux Etats-Unis et au Canada, dont 4 200 âgés de deux à six ans et 2 500, de six mois à deux ans. Nous avons maintenant des données cliniques sur la performance de notre vaccin chez les enfants de six mois jusqu'aux adultes plus âgés
, s’est félicité Stéphane Bancel, le PDG de Moderna dans un communiqué.
L'EMA donne son feu vert au traitement préventif d'AstraZeneca pour les plus de 12 ans
Par ailleurs, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré jeudi avoir recommandé la mise sur le marché pour les plus de 12 ans pesant au moins 40 kg du traitement préventif Evusheld d'AstraZeneca, destiné aux personnes qui manquent d'anticorps et dont l'organisme résiste à la vaccination. Ces anticorps aident le système immunitaire à combattre le virus s'il est rencontré, en visant sa protéine Spike, qui lui permet d'entrer dans les cellules pour les infecter. Le régulateur européen a indiqué avoir pris cette décision après avoir analysé les résultats d'une étude sur plus de 5 000 personnes indiquant que le profil de sécurité du médicament était favorable
et les effets secondaires généralement légers, un petit nombre de personnes présentant des réactions
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La Rédaction Infirmiers.com
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