Alors que les nouveaux cas de Covid-19 sont en hausse, le gouvernement, s'il n'impose pas le retour du masque obligatoire, se dit vigilant et se donne les moyens de prolonger certains dispositifs de surveillance et de contrôle de l'épidémie jusqu'en janvier 2023.
La barre des 200 000 nouvelles contaminations au Covid-19 en 24 heures a été franchie mardi soir, donnant raison à François Braun, le nouveau ministre de la Santé et de la Prévention, qui avait déclaré un peu plus tôt dans la journée à l’Assemblée nationale que ce chiffre devrait légèrement dépasser les 200 000
.
Une situation sous surveillance
Selon les derniers chiffres de Santé Publique France, au mercredi 6 juillet, ont été enregistrés 154 615 nouveaux cas, soit une augmentation de 24% sur les 7 derniers jours. Pour rappel, la semaine précédente, au 29 juin, le nombre de contaminations frôlait ainsi les 125 000 par jour
. Le nombre d’hospitalisations est également en hausse, avec 6 072 admissions enregistrées sur les 7 derniers jours, dont 540 en soins critiques. La septième vague épidémique augmente ces derniers jours
et nous enregistrons de l'ordre de 120 000 cas (par jour) en moyenne cette dernière semaine
, a déclaré François Braun. Face à un virus qui circule plus et plus vite, nous devons protéger la population et veiller au retentissement de cette reprise sur le système de santé
, a-t-il plaidé, le gouvernement n’ayant, actuellement, pas de nouveau imposé certaines mesures barrières. Seul le port du masque dans les lieux clos a fait l’objet d’une recommandation, réitérée par Elisabeth Borne mercredi 6 juillet. Pour autant, nous sommes extrêmement attentifs à l'évolution de la situation dans le contexte que nous connaissons sur l'hôpital
, a poursuivi le ministre de la Santé, réitérant les encouragements aux plus fragiles à recevoir leur deuxième dose de rappel
. La vaccination contre les formes graves sauve des vies
, a-t-il insisté, alors que seules 3 millions de personnes ont reçu cette dose de vaccin supplémentaire.
Des dispositifs prolongés jusqu'à janvier 2023
Parallèlement, le Conseil scientifique a rappelé que la pandémie de Covid-19 n’était pas terminée et que l’impact de la septième vague sur les hospitalisations et les décès demeurait actuellement incertain. Dans un avis publié mardi, il identifie ainsi trois points de vigilance
: le niveau des hospitalisations, élevé pour la saison
bien qu’en net reflux ces derniers mois ; la situation aux Antilles ; et la mortalité élevée des plus de 80 ans en vague BA.4/BA.5 au Portugal alors que la couverture vaccinale y est très bonne
, où la septième vague a frappé plus tôt qu’en France. Comme il faut s'attendre à de nouvelles vagues épidémiques de Covid-19
, le conseil juge encore souhaitable de garder des dispositifs permettant une surveillance efficace de la circulation du virus et la sécurisation des lieux les plus à risque pour les plus fragiles, tout en poursuivant une politique vaccinale dynamique
. De quoi également lui faire approuver les textes permettant de rétablir un possible pass sanitaire aux frontières ainsi que le maintien provisoire d'un dispositif de veille et de sécurité sanitaire. La première mesure a depuis fait l’objet d’un vote à l’Assemblée, les députés ayant ramené mercredi à l'unanimité les délais au 31 janvier 2023 ; le projet initial mentionnait le 31 mars de la même année. Quant à la seconde, elle est attendue dans l’hémicycle le lundi 11 juillet. Les principales mesures actuelles de restrictions sanitaires (possible déclenchement du pass vaccinal, de jauges...) prennent quant à elles fin ce 31 juillet. A noter, enfin, que la barre des 3 millions de tests en une semaine a été franchie ce jeudi 7 juillet, selon les chiffres publiés par le ministère de la Santé.
La Rédaction d'Infirmiers.com
INTERNATIONAL
Infirmiers, infirmières : appel à candidatures pour les prix "Reconnaissance" 2025 du SIDIIEF
HOSPITALISATION A DOMICILE
Un flash sécurité patient sur les évènements indésirables associés aux soins en HAD
THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES
Hypnose, méditation : la révolution silencieuse
RECRUTEMENT
Pénurie d'infirmiers : où en est-on ?