à vacciner tous les individus ayant été en contact avec un sujet présentant une infection confirmée, ainsi que toutes les personnes en contact avec ce premier cercle de sujets contacts, elle présenterait plusieurs avantages. Si elle ne permet pas de prévenir l’infection des cas contacts, le temps d’incubation du virus étant en moyenne de 5 jours contre 10 à 12 jours pour l’induction de la réponse immunitaire par le vaccin, elle pourrait en revanche contribuer
à induire une immunité plus robuste à même de limiter la sévérité de l’infection et peut-être de réduire la durée de la phase de contagiositéchez ces personnes, note le COSV. La vaccination en anneau s’avèrerait particulièrement efficace au sein des collectivités, et notamment dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux, pour rompre le plus tôt possible les chaînes de contamination, précise-t-il également. Cet avis fait écho à celui prononcé par la Haute Autorité de Santé au début du mois de mai sur l’importance de vacciner l’entourage des personnes les plus fragiles face au virus.
Sollicité sur la question par le COSV, l’épidémiologiste américain Ira Longini juge pertinente cette stratégie, qui a déjà fait ses preuves contre d’autres maladies infectieuses, telles qu’Ebola : Je pense qu'une version de la vaccination en anneau, c'est-à-dire la vaccination rapide des contacts des cas index et des contacts de ces contacts, serait efficace pour contrôler la transmission à l'échelle locale. Je suis également d'accord sur le fait qu'une version de la vaccination en anneau qui inclurait la vaccination rapide de COVID-19 dans des groupes de communautés, ce qui est en fait une vaccination en anneau + tous les autres membres d'un groupe, serait très efficace.
Notant par ailleurs que la mise en place d’une telle stratégie de vaccination devrait s’accompagner d’une évaluation de son efficacité, le COSV souligne que seuls les vaccins à ARN messagers pourraient être utilisés, notamment car ils induisent plus rapidement une réponse immunitaire chez les personnes vaccinées, et ce d’autant plus que l’AstraZeneca demeure déconseillé pour les moins de 55 ans . Enfin, l’avis du Conseil se veut rassurant sur les risques d’effets secondaires des vaccins sur les personnes infectées, indiquant qu’il n’y a pas de risque identifié pour les personnes qui seraient vaccinées au cours de leur période d’incubation
. Se poserait la question de l'approvisionnement des doses nécessaires à cette activité non-programmée si la stratégie était adoptée.
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