L'Allemagne, présentée en modèle de gestion de la pandémie de coronavirus, a annoncé mardi 23 juin pour la première fois un reconfinement partiel à l'échelle locale qui concerne plus de 600 000 personnes face à l’éruption d’un important foyer de contamination parti du plus grand abattoir d’Europe. Quelque 360 000 personnes vivant dans le canton de Gütersloh, et 280 000 dans celui voisin de Warendorf, dans l’ouest du pays, vont à nouveau voir leurs déplacements et activités strictement limités, dans un premier temps durant une semaine, pour tenter de contenir la propagation du virus. La mesure va se traduire par la limitation stricte des contacts entre personnes, la fermeture des bars, cinémas, musées, centres de fitness, piscines, et l'interdiction des activités de loisirs dans des espaces fermés. Le pays est sous le choc depuis la découverte d’un foyer de contamination important dans ce qui est présenté comme le plus grand abattoir d’Europe, Tönnies. Situé près de Gütersloh, il emploie 6 700 personnes, pour beaucoup venues de Bulgarie et de Roumanie, et qui logent dans des foyers d’hébergement où la promiscuité est grande. Lundi soir, les autorités locales ont annoncé que 1 553 personnes étaient contaminées par le Covid-19 dans le canton. L'ensemble des employés ont été placés en quarantaine, 21 personnes ont été hospitalisées et 6 sont en soins intensifs.
L'apparition de plusieurs foyers de contamination dans des abattoirs en Allemagne, mais aussi en France, a relancé le débat autour des conditions de travail régulièrement dénoncées par des associations de défense de l'environnement. Le nombre particulièrement élevé de cas dans ces lieux pourrait s'expliquer par le froid et par les particules aérosols qui resteraient plus longtemps en suspension dans l’air, a avancé l'institut de veille sanitaire, le RKI.
Covid-19: loin de reculer, la pandémie "continue de s'accélérer"
Sur le front du Covid-19, les bonnes nouvelles venues de certains pays ne doivent pas faire illusion : au niveau mondial, la pandémie ne recule pas mais continue de s'accélérer
, a prévenu lundi 22 juin l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Alors que dans plusieurs pays, dont la France, l'heure est à un optimisme prudent et au déconfinement, au Portugal, les autorités ont resserré les mesures de confinement récemment assouplies autour de Lisbonne, afin de maîtriser de nouveaux foyers de contagion. L'Amérique latine inquiète tout particulièrement, elle qui vient d'entrer dans l'hiver, dont il semble que les basses températures soient propices à la propagation du virus. C'est là que se situe désormais l'épicentre de la maladie. Le Brésil a ainsi dépassé le seuil des 50 000 morts et des deux millions de cas confirmés, les mégalopoles de Sao Paulo et de Rio de Janeiro étant les plus sévèrement atteintes. Ailleurs en Amérique latine, le bilan a dépassé ces derniers jours les 20 000 morts au Mexique, les 1 000 morts en Argentine et les 8 000 morts au Pérou. Dans d'autres pays, comme en Azerbaïdjan, la multiplication de nouveaux cas, à la suite d'un déconfinement trop précoce, a conduit à un reconfinement.
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