Hausse des contaminations et décès observés chez les nourrissons mais aussi chez les adultes : fin juillet, Santé publique France alertait sur la recrudescence du nombre de cas de coqueluche et recensait 20 décès chez les enfants, dont 12 avaient moins de deux mois, et 8 chez des adultes ayant entre 51 et 86 ans. Devant la situation épidémique et notant que le nombre de décès chez les nourrissons s’avérait « supérieur à celui observé lors du dernier pic épidémique de 2017 », la Haute autorité de santé (HAS) préconise de muscler la stratégie de lutte contre l’infection. Dans un nouvel avis, elle réitère ses recommandations à destination des femmes enceintes, qu’elle avait déjà formulé en avril 2022, mais elle cible également désormais aussi bien les professionnels de santé que toutes les personnes en contact avec des personnes présentant un risque de forme grave.
Un rappel pour tous les professionnels au contact des moins de 6 mois
La HAS recommande ainsi que les professionnels, de santé ou pas, travaillant auprès des nouveaux nés et nourrissons de moins de 6 mois reçoivent l’administration d’une dose de rappel, dès lors que la date de la dernière injection date de plus de 5 ans. Sont notamment concernés :
- les professionnels soignants des services de maternité, néonatalogie, de pédiatrie…,
- les professionnels de santé en ville (médecins libéraux, kinésithérapeutes, PMI, etc.),
- les étudiants des filières médicales et paramédicales,
- les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels,
- les personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.
Les professionnels de santé qui n’exercent pas au contact des moins de 6 mois, mais « qui souhaitent adopter une démarche volontaire de rappel » peuvent également en bénéficier.
Une stratégie de "cocooning" autour de la mère et de l'enfant
Même chose pour l’entourage de cette catégorie de population. L’agence évoque ainsi l’importance de mettre en place « une stratégie de cocooning par la vaccination » dans le cas où la mère n’aurait pas été vaccinée pendant la grossesse, à la fois pour elle en post-partum et pour l’entourage du nourrisson : « parents, fratrie, grands-parents et autres personnes susceptibles d’être en contact étroit et durable avec le futur nourrisson au cours de ses six premiers mois », liste-t-elle. Là encore, le délai est réduit à 5 ans après la dernière injection, contre 10 auparavant, pour les plus de 25 ans. « Lorsque la mère a été vaccinée pendant sa grossesse et qu’au moins un mois s’est écoulé entre la vaccination et l’accouchement, il n’est plus nécessaire de vacciner l’entourage proche du nourrisson », précise-t-elle toutefois.
Dans le contexte d’une flambée épidémique toujours virulente, la vaccination contre la coqueluche pour les nourrissons demeure de mise, dès 8 semaines puis à 4 et 11 mois, et ce que la mère ait été vaccinée ou pas pendant la grossesse.
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