Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

EN BREF

Bizutage, harcèlement, maltraitance... La FNESI dénonce la souffrance de certains stagiaires

Publié le 18/11/2021

En cette journée internationale contre la violence et le harcèlement scolaire, la Fédération Nationale des Etudiants en Sciences Infirmières a pris la plume pour appeler à la prise de mesures concrètes contre les violences faites aux ESI. Qu'il s'agisse d'une maltraitance exercée entre étudiants (comprendre le bizutage, considéré par la Loi comme un délit) ou par d'autres soignants lors des stages, qui constituent près de 50 % de la formation, la Fédération entend dénoncer cetaines conditions intolérables des étudiants en stage et rappelle qu'elle reste présente pour soutenir et défendre les intérêts [des ESI] et leur intégrité.

Situations de souffrance

Le phénomène n'est certes pas nouveau et la prévalence du harcèlement en milieu professionnel est important, mais les étudiants sont de plus en plus enclins à libérer leur parole, notamment via les réseaux sociaux, même si peu d'actions concrètes d'amélioration suivent pour l'instant. Longtemps, le statut de stagiaire a été déconsidéré, mais les jeunes prennent aujourd'hui conscience de ce qui caractérise une situation anormale, relève Mathilde Padilla, Présidente de la FNESI. Devoir faire, sans le savoir, la toilette d'un patient décédé, être la proie de soignants qui parient sur celui qui fera craquer en premier l'étudiant... les situations de souffrance sont nombreuses. Et selon plusieurs enquêtes aux résultats alarmants menées par l'organisation (la dernière datant de 2017) en effet, un tiers des ESI déclarent avoir été harcelés par un soignant.

Evaluation des lieux de stage

Parmi les propositions évoquées par la FNESI, qui sensibilise de longue date les infirmiers de demain à cet enjeu, l'information et le soutien à destination des ESI, la valorisation du rôle de l'encadrant, et surtout la mise en place d'une plateforme d'évaluation des lieux de stage. C'est une position que nous portons depuis longtemps ; d'autres corps comme celui des médecins ou des sages-femmes le font déjà, c'est une piste à explorer, préconise M. Padilla. A l'image d'une expérimentation actuellement menée en Bretagne, cela permettrait de faire remonter des situations inacceptables aux ARS et aux IFSI, et pourquoi pas de faire entrer de nouveaux critères dans la démarche qualité des établissements. Nous espérons que nous n'aurons bientôt plus besoin de prendre publiquement la parole pour que ces situations cessent, espère-t-elle.

La Rédaction Infirmiers.com


Source : infirmiers.com