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EN BREF

AVC : un risque 40% plus élevé chez les plus pauvres que chez les plus riches

Publié le 09/02/2022

Selon une étude de la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees), la fréquence et la gravité des accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont plus élevées chez les personnes les plus pauvres.

Un risque 40% plus élevé

Entre 2014 et 2017, la fréquence de survenue d’un accident vasculaire cérébral parmi les personnes appartenant aux 25% les plus modestes est 40 % plus élevée que parmi celles appartenant aux 25 % les plus aisées, note-t-elle ainsi dans sa synthèse, soulignant également d’importantes inégalités sociales dans la prise en charge en unités spécialisées neuro-vasculaires (UNV). Cette perte de chance varie avec l’âge, les personnes ayant entre 45 et 64 ans étant particulièrement touchées. Le taux de survenue est presque deux fois supérieur chez les plus modestes par rapport aux plus aisés, relève-t-elle, avant de s’estomper aux grands âges. De plus, les plus modestes souffrent davantage des séquelles provoquées : risque de paralysie persistante au-delà de 24 heures et troubles du langage augmenté sont ainsi accrus de 22% et 11%, respectivement, par rapport aux 25% les plus aisés. Enfin, un niveau de vie élevé est associé à une diminution de 11 % du risque de décès à un an.

Des inégalités à tous les niveaux

Ces écarts s’expliquent par les inégalités sociales, qui portent essentiellement sur l’hypertension artérielle, l’obésité, le diabète, ainsi que les consommations de tabac et d’alcool, soit autant de facteurs de risque. Quant aux complications après survenue d’un AVC, elles sont fortement corrélées à la qualité et à la rapidité de la prise en charge initiale. Or, le niveau de vie a un impact important sur l’accès aux services les plus adaptés à l’hôpital. En effet, la Drees estime que les plus pauvres ont 10% de chances de moins d’être pris en charge en UNV. En France, les AVC représentent une cause importante de handicap, la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer et l’une des principales causes de mortalité, rappelle-t-elle.

La Rédaction Infirmiers.com


Source : infirmiers.com