Présidé par Adrien Taquet, l’ex-secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles, et par Christèle Gras Le Guen, cheffe du service de pédiatrie générale et des urgences pédiatriques au CHU de Nantes et présidente de la Société française de pédiatrie, ce comité aura pour mission de réunir les acteurs du secteur autour de plusieurs thèmes de travail spécifiques.
L'ensemble du secteur mobilisé
Il doit ainsi s’appuyer sur des « pédiatres hospitaliers et libéraux, médecins généralistes, pédopsychiatres, sages-femmes, infirmiers puériculteurs et professionnels paramédicaux, usagers et familles, collectivités territoriales, médecine scolaire, Protection Maternelle et Infantile (PMI) », selon le communiqué du ministère. Y seront également associés ses administrations, l’Assurance maladie et les autres ministères concernés par les travaux. Le comité coordonnera les travaux portant sur une pluralité de thèmes dans l’optique de « faire évoluer durablement la prise en charge et plus largement la santé de l’enfant » : renforcement de la prévention dans le quotidien de l’enfant, le rôle du pédiatre en ville et à l’hôpital et celui du médecin généraliste, la gestion des pathologies aigües en urgence, celle des maladies chroniques, la formation initiale et continue des professionnels aux besoins de santé des enfants, l’évolution des métiers médicaux et paramédicaux, ou encore le renforcement de la pédopsychiatrie et de la santé mentale des enfants. Ces Assises, précise le ministère, sont attendues pour le printemps prochain.
C’est à la suite d’une lettre ouverte adressée au gouvernement par le secteur, en grande difficulté, notamment aux urgences, saturées par une grave épidémie de bronchiolite, que François Braun a évoqué l’organisation de ce moment de concertation, qui doit permettre de s’attaquer à ses problèmes structurels. Cette promesse s’est ensuite accompagnée d’un déblocage de 400 millions d’euros pour soutenir l’ensemble des services concernés par la crise.
Un appel à renforcer la prévention
Sur le terrain, ceux-ci sont déjà en situation critique, comme le prouve le déclenchement d'un "plan blanc" au début du mois de novembre. Le pic de l’épidémie de bronchiolite est attendu « vers la fin de la semaine », a indiqué, lundi 28 novembre, le syndicat des pédiatres libéraux. Il appelle à un renforcement des gestes-barrière afin de contrer la diffusion de la maladie (aération des locaux, lavage de main, port du masque, limitation de fréquentation des lieux publics avec un tout petit). Un conseil qu’avait déjà relayé le Pr Rémi Salomon, de l’hôpital Necker, sur Twitter, le 27 novembre, encourageant l’entourage des enfants à « redoubler de précautions ». Des mesures d’autant plus importantes à mettre en place que l’épidémie de bronchiolite pourrait être amenée à se conjuguer avec celles de la grippe ou de la gastro-entérite.
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